Santi White, alias Santogold sort son premier album qui comme de nombreux premiers albums, porte son nom. Que les choses soient claires, il ne s’agit pas exactement de rock, mais plutôt d’un melting-pot de beaucoup, beaucoup d’influences différentes. Difficile de “classer” cet album dans un style précis; la demoiselle originaire de Philadelphie en est d’ailleurs parfaitement consciente et satisfaite. Soit. Mais de quoi s’agit-il, alors? Dans le désordre, de rock alternatif, d’electro, de hip hop, de world-music, de brit pop, avec des touches synth-pop des eighties, le tout emmené par une voix qui ressemble parfois à celles de Tegan & Sarah sur “L.E.S. Artistes” ou des Dresden Dolls sur «I’m a Lady», ou même Tina Turner sur «My Superman». Santi White a la capacité de modifier sa voix tel un caméléon vocal. Ce n’est pas sa voix qui définit le style de l’album, au contraire, c’est plutôt un outil ou un instrument qu’elle utilise pour créer à chaque morceau une ambiance différente.
L’album débute donc sur du rock alternatif avec «L.E.S. Artistes», une note rock que l’on retrouve plus tard avec le très bon «Lights Out». Mais la plupart des morceaux s’inscrivent plutôt dans un style hip hop et electro à l’image de «Creator», mixé par «Switch». Chaque morceau est à prendre à part tant ils diffèrent entre eux. Cela dit, le tout s’écoute relativement facilement et pourrait donner pas mal de fil à retordre lors d’un blind test.
Au final, un album très hétérogène mais intéressant ; du déjà entendu certes, mais arrangé et mixé de manière inhabituelle, ce qui devrait séduire une audience très hétéroclite.
Tags Philadelphie Santogold Santi White
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