Sur la pochette du deuxième album des Beautiful Leopard, le titre indique qu’«il y a des fois où ça ne marche pas». S’agirait-il d’une prophétie sur la qualité de l‘album? Sûrement pas.

Beautiful Leopard

Sur la pochette du deuxième album des Beautiful Leopard, le titre indique qu’«il y a des fois où ça ne marche pas». S’agirait-il d’une prophétie sur la qualité de l‘album? Sûrement pas. Il est ici question d’histoires d’amour sans amour, de ruptures, de solitude… et même de cours d’allemand. Un clin d’œil à ceux que la famille Schaudi a traumatisé pendant des années pour des résultats souvent plutôt médiocres. «Richters» est un post-scriptum en forme de happy end qui sonne juste, précisement parce qu’il grince un peu. Un «hören und verstehen» plus vrai que nature, où les phrases les plus improbables sont générées selon une logique qui échappe aux adolescents qui doivent les apprendre. C’est ainsi que beaucoup d‘entre eux se sont demandé comment continuer à communiquer sans «Das Wohnzimmer von Richters hat keine Zentralheizung» ou «Meine Frau und Frau Richter sind sehr musikalisch». Heureusement, Beautiful Leopard est là pour pallier aux amnésies sélectives de toute une génération qui pourra désormais placer «chauffage central» ou «ma femme est très musicienne» dans ses conversations et regrettera certainement amèrement de ne pas avoir pu le faire avant. Mais, cette fin, bien qu’extraordinaire, n’est qu’un joli trait d’humour à la fin d’un très bel album qui se situe quelque part entre les univers des Magic Rays, des Girls in Hawaï, de John Parish ou des Wedding Present. Concrètement, la voix de Beautiful Leopard insuffle beaucoup de douceur à des morceaux plutôt lents, romantiques ou mélancoliques, sans être ni mielleux, ni déprimant. Ca commence donc plutôt bien avec le légèrement acidulé "First Sight" et l’addictif "Take Care/Over". Juste après, "Hide/Go" redynamise l’auditoire sans radicalement changer d’ambiance. Les morceaux instrumentaux comme "Gibraltar" ou (mieux) "Wilhelm Kaiser Rd" démontrent que le talent et les émotions ne sont pas seulement dans la voix. L’apotéose est atteinte avec les morceaux aussi magnifiques qu’intenses "Round the World" et "Lonesome Way". Sometimes It Doesn’t Work est donc un très bel album dont la sortie devra se fêter d’autant plus dignement qu’ils sont Suisses (Fribourgeois) et en tournée. «Alors, profitez» comme diraient nos caissières favorites sur Couleur 3…

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