Après avoir passé la nuit emmitouflé et congelé le réveil est difficile, mais le cadre enchanteur me fait en partie oublier ces difficultés. Petit retour à la maison pour acheter un enregistreur digne de ce nom, et je retourne vite au Kilbi pour ne surtout pas louper Monotonix.

Bad Bonn Kilbi, 2ème jour

Après avoir passé la nuit emmitouflé et congelé, le réveil est difficile, mais le cadre enchanteur me fait en partie oublier ces difficultés. Petit retour à la maison pour acheter un enregistreur digne de ce nom, et je retourne vite au Kilbi pour ne surtout pas louper Monotonix.

      Monotonix

     
Ces trois israéliens nous offre le show le plus iggy-popesque qu’on puisse espérer. Contrairement à Lightning Bolt le jour d’avant, ils ne jouent pas seulement au milieu du public mais avec lui. Après s’être aspergé avec les bières de quelques malheureux qui passaient par là, le chanteur dégoulinant et vêtu, comme ses comparses seulement d’un minuscule short, est fin prêt pour un concert de folie. Ils se déplacent dans le public, changent au moins cinq fois de place, font même porter un tabouret et des éléments de la batterie par des personnes prises dans la foule avant que le chanteur ne monte s’asseoir sur l’installation précaire pour jouer sur ce piédestal humain. C’est toute la substance du hard rock qui est concentrée sous la tente cet après-midi, et Monotonix en est l’incarnation. Le chanteur se suspend aux poutres, chante, hurle la tête en bas, vous sentez tout d’un coup quelque chose dans votre dos et vous vous rendez compte que c’est le guitariste qui promène son engin en en tirant des riffs distordus, le batteur se roule dans la boue, il se relève comme un mort-vivant possédé par l’esprit du rock’n’roll et continue à jouer alors que sa batterie est installée sur le bar. Le tout finit en beauté par une parodie de cérémonie religieuse durant laquelle tout le monde est assis tandis que le chanteur passe au milieu des gens en frottant son scrotum sur les filles et les garçons tout en les baptisant de sa sueur. Ou quand la décadence est tournée en bourrique, prétexte à s’amuser.

      Micachu & The Shapes

Micachu & The Shapes se mettent en place tandis que je planifie les interviews de la soirée, et je me retrouve devant à temps pour voir la jeune et génial anglaise et ses deux potes de la Guildhall School of Music and Drama se mettre en jambe. Très rafraîchissante, cette artiste à la culture musicale élaborée et étendue évite la facilité tout en jouant une pop simple et efficace. Elle prend du plaisir sur scène et cette bonne humeur est contagieuse. Petit détour par les backstages pour rencontrer Stuart Braithwaite de Mogwai et Micachu et je me dirige vers la salle pour Rainbow Arabia. Présentés comme des amateurs de samples dans la même veine que MIA, leur performance manque d’originalité et de spontanéité pour être vraiment amusante. Mais ce n’était qu’une mise en bouche avant Mogwai. Les cinq écossais débarquent sur la grande scène et mettent en route un show bien rôdé. A vrai dire je ne suis pas vraiment amateur de cette surabondance de guitare et d’effet, ça manque de rythme et de pèche à mon goût mais les fans sont ravis. Le tout se termine sur un larsen interminable pendant lequel les membres du groupe quittent la scène un à un, théâtral jusqu’au bout.

Je loupe la fin de la soirée, placée sous le signe électro et balkanique, et vais gentiment me coucher au camping. Car demain c’est Sonic Youth et il faudra être en forme.

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