Les Dodoz avaient marqué l’année 2009 avec leur album éponyme. Ce jeune groupe venu de Toulouse proposait une musique rock décomplexée, vive et juvénile, influencée par la scène britannique. Les mauvaises langues osaient des comparatifs avec Avril Lavigne en se raccrochant à cette jouvence et à une certaine forme de naïveté. Certes, ce premier album sonnait très jeune, un peu punk, mais laissait toutefois présager de belles choses. Les mélodies affutées, l’énergie déployée en live, tant de signes qui nous faisaient espérer un disque plus complexe et plus intéressant. Trois ans plus tard, les musiciens ont engrangé de l’expérience, ils ont bourlingué et ils reviennent avec FOREVER I CAN PURR, un disque beaucoup plus abouti qui sonne juste dès les premiers instants. La voix de Géraldine est moins criarde, plus agréable, plus travaillée. Le combo a pris du coffre sans toutefois renier son passé et ses influences.
Les mélodies des premiers titres sont très entrainantes. "Happy Soldier" en deuxième plage est un hymne rock où le jeu des voix (entre Soldier et Major) est bien fichu. Très dynamique, ce titre reste facilement en tête. "Sparks" qui suit, ralentit un peu la cadence tout en gardant ce côté « joyeux » qui sied si bien au groupe. L’accaparant et sympathique "Ghost" est aussi dans ce registre, un peu plus pop, mais drôlement efficace. On l’entend actuellement sur les ondes. On peut aussi parler de "West Coast" et son refrain en chœur, de "Stroke my Curls" qui peut surprendre ou de "Warm Me Up" qui boucle l’album de manière carrée avec une bonne grosse basse. Tous ces ingrédients qui font que FOREVER I CAN PURR est un chouette album, n’ayons pas peur de le dire.
Le groupe joue encore sur son jeune âge, la pochette noir – blanc aux côtés de BMX et mobylettes avec des chats tenus en laisse montre bien que le groupe ne veut pas tricher sur son âge, qu’il a le sens de la dérision et qu’il vit avec son temps. Ils sont jeunes, ils s’amusent, ils font du rock, ils le montrent et ils l’assument. Jusqu’à quand ? Peut-on être vieux et s’appeler The Dodoz ? De toute manière, avant d’être vieux, ils ont largement le temps de refaire quelques albums aussi bien que ce dernier.
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