The Darkness

Premières notes, un de ces riffs de la mort qui tue qui nous fait dire, si tout le disque est comme ca, c’est trop cool ! En effet, "Every Inch of You" démarre vraiment bien, même si on sent planer une vague copie de "Highway to Hell" d’AC/DC, particulièrement pour le refrain (structure et grille harmonique très similaires) et pour les solos à la Angus Young. Qu’importe, comme je le disais, c’est franchement jouissif, on pousse le volume et on court dans tout l’appart en jouant de l’air guitar ! "Nothing Gonna Stop Us", le titre suivant, évoque très fortement Queen par la composition et les chœurs, typique du grand groupe des années 70 et 80. Là encore, l’énergie du groupe l’emporte rapidement sur notre impression d’imitation pour faire le deuxième tour de l’appart en air guitariste pro que je suis ! La suite du disque s’enchaine sans temps mort, avec toujours les mêmes caractéristiques : bons riffs ("With a Woman" ou "Street Spirit"), mélodies travaillées ("Everybody have a Good Time" ou "Forbidden Love") et énergie (toutes !!!). On en attendait pas moins après une pause aussi longue, qu’un bon disque revienne nous faire refaire de l’exercice dans l’appartement. Même si par moment, on se rapproche plus d’un Mika que d’un Freddy Mercury pour la partie vocale (Love is not the Answer), avec les lignes mélodiques qui varient entre registre medium et aigus forcées en voix de tête. On est loin de Sparks ou de Queen qui leur servent de modèle, où les chanteurs avaient beaucoup de facilités dans les aigus.

 

 

Une mauvaise constante du disque qui se remarque, ce sont, dans presque chacun des titres, les influences musicales qui sont flagrantes, entre les riffs et les solos à la AC/DC et les chœurs à la Queen. On est parfois à la limite du pastiche. Vraiment dommage, car les bonnes compositions s’enchainent, mais l’arrangement, bien que rendant justice à la composition, ne se démarque pas assez. Ce qui est appréciable, c’est que The Darkness garde les meilleurs aspects des groupes qu’ils imitent. Et avoir un condensé d’AC/DC et Queen, ce n’est certainement pas une preuve de mauvais gout, au contraire. Mais avoir un peu plus de The Darkness n’aurait pas nuit à la personnalité du disque.

Au final, malgré des influences très marquées, le groupe garde son énergie Glam – Hard rock du second opus pour nous en donner une très bonne suite. Les consignes pour bien savourer ce disque : ne pas secouer avant emploi (mais secouez-vous pendant !), à consommer sans modération, particulièrement au petit déjeuner (le plein d’énergie !), et, comme il était coutume de lire sur les vinyles des années 70 « To be played at maximum volume » (à écouter à fond !!!).

 

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5 comments

  1. que je suis déçu de ce disque.. j’avais adoré le premier mais celui est une redite et comme tu le soulignes, les influences sont tellement présentes qu’on ne voit plus très bien l’identité du groupe.

  2. Ce n’est pas la première fois que je lis la déception sur cet album dans mon entourage.
    Perso je l’ai tellement apprécié que j’ai acheté le vinyle. Mais c’est clair que les influences sont tellement présente qu’on a l’impression parfois d’entendre des inédits de Queen. Moi qui adore Queen et Ac/Dc, je n’ai pas été déçu de ce mélange.
    Après, je ne peux que te conseiller de le réécouter plus tard, parfois on se rend compte qu’on était bien sévère dans son jugement. Ca m’est déjà arrivé avec des artistes que j’adorais, de reprendre plus tard leur dernier album et de, enfin, l’apprécier avec plus de recul.

  3. C’est le risque quand on adore particulièrement quelques groupes. Le groupe atteint la perfection à un moment donné et il est difficile de maintenir un tel niveau, à moins de changer radicalement de style, aller vers quelque chose de nouveau pour que les albums ne soient pas comparables.

    • Ah… l’album suivant un bon disque. Dur dur…
      Changer de style, c’est casse gueule, et refaire la même chose, c’est souvent moins bien.
      Comme tu le soulignes Damien, plus on aime un artiste, plus on est critique envers lui et son travail. C’est souvent les disques dont j’attendais le moins qui ont été les plus belles surprises.

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