mercredi , 4 décembre 2024

Sub Pop We Love You

Loma à ne pas confondre avec Lima, la capitale du Pérou (quel début de chronique pathétique…) est un groupe constitué par Jonathan Meiburg (Shearwater), Emily Cross et Dan Duszynski (Cross Record). Lorsqu’en 2016 Shearwater a invité Cross Record à les rejoindre pour une tournée, certaines connections, certains feelings et surtout une envie commune de faire de la musique ensemble sont apparus pour ces 3 musiciens. Musique intello ? Peut-être… Musique intimiste ? Nul doute. Le groupe propose un univers doux, lent et calfeutré, un peu folk, un peu électro, un peu pop, très éclectique et presque parfois envoûtant. Par moment Loma peut nous faire penser à Low, aussi signé chez Sub Pop. Si l’on vous conseille d’écouter cet album cet été, il ne faudrait peut-être pas le passer lors d’une soirée barbecue entre potes. Ça ne va pas plomber l’ambiance mais vous risquez de passer à côté de certains trucs. C’est un disque qui se savoure au calme, dans une ambiance relaxe. Au fil des écoutes, on découvre nombre de détails, de subtilités qui font que ce disque est d’une grande qualité.

 

On reste en Amérique, on reste avec un trio et on reste avec un premier album éponyme. C’est au tour du groupe Moaning d’entrer dans la danse. On change par contre de registre pour être cette fois dans un univers post-punk voire shoegaze. Guitares saturées, synthé minimaliste, voix légères, nonchalantes et étouffées avec un peu de réverbe, quelques dissonances, peu de mélodies, tout le kit du parfait shoegazer se retrouve dans cet album. De Slowdive à My Bloody Valentine, les fans du genre devraient vite se réjouir et se faire plaisir. Encore une fois, ce n’est sans doute pas l’album idéal à passer lors des chaudes soirées d’été sur la terrasse. Un peu de mélancolie et une certaine forme de noirceur émane de ce disque. C’est normal, c’est comme ça, le genre proposé n’est pas le plus gai choisi, mais on relèvera tout de même que c’est super bien fait. Encore que… il y a quelques passages musclés (Don’t Go) fort appréciables. Ne passez pas non plus à côté d"Artificial" qui sonne un peu plus indé que d’autres titres. Quoi qu’il en soit, Moaning reste une belle découverte.

 

Terminons notre petite sélection avec encore un groupe américain (New Jersey) qui sort par contre son deuxième album, Forth Wanderers. Un album éponyme, tiens donc ! Cette fois, on est dans du plus basique, dans du bon rock indé comme on l’aime. Et on les aime les Forth Wanderers !! Car ce disque est une vraie réussite à tous niveaux. Il y a cette voix féminine, celle d’Ava Trilling, qui a cette petite nonchalance à la Courtney Barnett, mais qui sonne tellement juste. Les compos qui pourraient nous faire croire qu’on écoute une musique minimaliste, mais qui au contraire, sont parfaitement calibrées pour nous faire chavirer de bonheur. C’est qu’il y a une pointe de nostalgie façon 90’s dans ce disque. Et en 2018, trouver des minots qui font ce genre de musique, sans partir dans une caricature, c’est vachement bien. Et c’est risqué, car avec une voix féminine de la sorte, si tu vires pop, tu te retrouves entre No Doubt et Avril Lavigne… (oh No….) Forth Wanderers arrive garder ce côté indé, un peu grunge qui nous plait temps. A signaler que l’artwork original de la pochette est signé par le guitariste du groupe, Ben Guterl.

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