Le principal problème de School of Seven Bells, c’est peut-être que sa chanteuse chante trop bien. Sa voix pure sans aspérité donne, à la première écoute, un aspect pop et mou au son du groupe. Si on ne prête pas l’oreille attentivement, ce simple obstacle donne envie de jeter immédiatement l’album. On pense même au Corrs. Si certains lecteurs, ne connaisse pas cet horrible groupe irlandais composé de trois sœurs (School of Seven Bells n’en compte que deux, des vraies jumelles) et un frère, sévissant sur la planète entre 1990 et 2005, qu’ils s’en réjouissent. Mais si on dépasse cet aspect trop lisse de la voix pour rentrer dans les chansons de ce DISCONNECT FROM DESIRE, on y découvre de nombreuses richesses et une intelligence certaine dans leur construction. L’influence shoegaze est forte notamment sur "Bye Bye Bye", qui débute par une intro au larsen des plus typiques du genre pour ensuite partir sur quelque chose de plus entrainant. Un tel mélange n’a plus rien d’étonnant depuis que le shoegaze est en plein retour de hype et que The Pain of Being Pure at Heart ont démontré qu’on pouvait encore faire des tubes shoegaze, encore plus tubesque que les originaux, en 2009. Mais contrairement à ces derniers, School of Seven Bells ne retiennent pas uniquement le côté mélodique pop de My Bloody Valentine, mais introduisent dans leur musique cette ambiance éthérée à coup de fuzz et de rythme électro saccadé. Trop beau pour être bo

School of Seven Bells

POP School of  Seven ou le mariage impossible et en
même temps évident de la pop et du shoegaze.

Le principal problème de School of Seven Bells, c’est
peut-être que sa chanteuse chante trop bien. Sa voix pure sans aspérité donne,
à la première écoute, un aspect pop et mou au son du groupe. Si on ne prête pas
l’oreille attentivement, ce simple obstacle donne envie de jeter immédiatement
l’album. On pense même au Corrs. Si certains lecteurs, ne connaisse pas cet
horrible groupe irlandais composé de trois sœurs (School of Seven Bells n’en
compte que deux, des vraies jumelles) et un frère, sévissant sur la planète
entre 1990 et 2005, qu’ils s’en réjouissent. Mais si on dépasse cet aspect trop
lisse de la voix pour rentrer dans les chansons de ce DISCONNECT FROM DESIRE , on y découvre de nombreuses richesses et
une intelligence certaine dans leur construction. L’influence shoegaze est
forte notamment sur “Bye Bye Bye”, qui débute par une intro au
larsen des plus typiques du genre pour ensuite partir sur quelque chose de plus
entrainant. Un tel mélange n’a plus rien d’étonnant depuis que le shoegaze est
en plein retour de hype et que The Pain of Being Pure at Heart ont démontré
qu’on pouvait encore faire des tubes shoegaze, encore plus tubesque que les
originaux, en 2009. Mais contrairement à ces derniers, School of Seven Bells ne
retiennent pas uniquement le côté mélodique pop de My Bloody Valentine, mais
introduisent dans leur musique cette ambiance éthérée à coup de fuzz et de
rythme électro saccadé.

 

 

Trop beau pour être
bon

Le single “Windstorm” ouvre DISCONNECT FROM DESIRE . Efficace, tubesque sans être putassier,
instrumentalement très beau, ce titre conquit vite son auditoire.
Malheureusement, dès “Hearth Is Strange”, chanson très
casablancienne, la qualité sonore disparaît devant une voix, décidément sans
relief et mis trop en avant. Lorsque le chant est ainsi produit, les chansons
ont beau être très bonnes, on arrive pas à vraiment à les apprécier. C’est bien
dommage car on aurait été les premiers à adulé l’électro racée de “Dust
Devil”, la chill wave de “I L U”, le mélange noise-house
de “Camarilla”, ou les pépites shoegaze “Joviann”
et “Bye Bye Bye” rehaussées à l’électro. Instrumentalement tout est
proche de la perfection, ce qui fait de DISCONNECT FROM DESIRE  un véritable appel au sample et un album qui provoque une
déception à la hauteur de ses qualités.

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