Paléo Festival 2019

Crédit photo @ Paléo

Pour cette 44ème édition, il faut reconnaître que le rock n’est pas au cœur des débats. Les adaptes de gros riffs, de headbanging et de voix gutturales repasseront. On pourrait épiloguer sur la programmation, mais à quoi bon ? C’est comme au foot, au bord du terrain, tout le monde est entraineur et aurait fait autrement, choisi une autre technique. Des théoriciens, on en retrouvera à chaque bar, à chaque concert. Au final, le Paléo affiche (presque) complet et cette petite surprise ne peut être que bénéfique pour les années à venir. Certains changements sont déjà prévus pour l’année prochaine.

Nous débutons donc tranquillement notre après-midi par les premiers concerts 2019. C’est la lausannoise Billie Bird qui ouvre le bal au Club Tent et qui nous délivre son univers pop folk. Une belle entrée en matière pour se mettre gentiment dans l’ambiance Paléo. Nous partons ensuite du côté du Détour pour découvrir les frères jumeaux Pierce Brothers. Ces deux Australiens ont une énergie débordante et transmette cette joie, cette fougue à un public rapidement conquis. Sur des airs folk rock, ils assurent le spectacle en passant d’un instrument à l’autre avec une facilité déconcertante. Bonne découverte, idéale dans un cadre comme celui-ci.

Crédit photo @ Paléo

C’est le moment d’aller voir ce qui se trame sur la Grande Scène et en l’honneur du Québec (invité au Village du Monde) ce sont les célèbres Cowboys Fringants qui délivre leur bonne humeur, leur joie de vivre avec les nombreux titres festifs qui composent leur répertoire. Le soleil de plomb n’empêche pas Karl Tremblay et sa bande de ravir et de faire chanter un public acquis à leur cause. Une ambiance très « bon-enfant » avec des festivaliers sur scène, des enfants aux instruments, des airs dansant, des chansons à boire. « Les Etoiles Filantes » et « Marine Marchande » font naturellement mouche auprès du public.

Un peu plus tard, nous allons écouter l’univers aérien et planant de Tash Sultana. Cette jeune artiste australienne propose des titres pouvant rappeler à la fois Pink Floyd et aussi des choses plus soul. En pleine nuit et en fin de soirée, ce concert aurait peut-être eu plus d’impact. C’est au tour de Christine and The Queens de prendre possession de la Grande Scène. Depuis quelques années, Chris est une artiste incontournable et certains de ses morceaux sont de véritables tubes. L’attrait de la voir en concert, réside dans le spectacle proposé. Avec ses danseurs, avec la pyrotechnie, le show prend de l’ampleur et si certaines sonorités font très années 80, le spectacle est malgré tout hyper moderne.

Nous finirons cette soirée par quelques rythmes endiablés avec Quebec Redneck Bluegrass Project et par la voix fragile de Charlotte Gainsbourg qui termine son concert magistralement avec « Lemon Incest ». Pensées pour Serge !

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