Neverfall

Lorsqu’on entend Neverfall, on a du mal à croire que le groupe vienne du nord vaudois. On a plutôt l’impression de naviguer entre l’Alabama, le Tennessee, le Texas et tous les Etats du Sud qui ont vu fleurir nombres de groupes entre Hard-Rock et Blues-Rock dans les 70’s. Neverfall ne s’en cache pas  et revendique clairement cette influence sudiste et cite volontiers Lynyrd Skynyrd, ZZ Top ou d’autres groupes de cette époque comme Steppenwolf, AC/DC ou Led Zeppelin. Le contexte est posé, nous sommes bien loin de la scène indie-electro-pop-rock ultra branchée et souvent élitiste mais en présence de 5 mecs qui jouent l’essence même du rock avec leurs tripes. Pas de triche, pas de sample, Neverfall joue un rock carré, efficace et sans concession.

Au chant, on trouve Léo Berney qui s’occupe en même temps de l’orgue Hammond. Une voix grave, assurée, un style bien à lui, mais surtout ce son Hammond reconnaissable en tout temps, qui nous plonge véritablement dans cette période des 70’s, avec les solos de Jon Lord en tête. Les guitares de Damien et Julien sont quant à elles plus carrées à la AC/DC avec des riffs propres et tranchés. Les Yverdonnois sont ancrés dans cette ambiance Hard-Rock Bluesy jusqu’à l’artwork de la pochette, jeux de cartes, revolver, whisky (Jack Daniel’s ?) en lien avec le titre de l’album DOUBLE OR QUITS.

 

 

Les trois premiers titres de l’album font mouches à tous les coups. "Rid Of The Chick" (très AC/DC, même dans le nom), "Double Or Quits" et le terrible "Lonesome Pussy" (qui figurait déjà sur la Démo) placent la barre très haute. C’est donc difficile pour les morceaux suivants de rivaliser avec cette entrée en matière tonitruante. On s’éclate néanmoins sur l’ensemble de l’album et des titres comme "You Say", "Rock On The Lift" ou "Happy Hour" sont d’excellente qualité. Ce professionnalisme se retrouve à la prod et à l’enregistrement, signalons donc l’excellent boulot de Vladimir Cochet (qu’on ne présente plus dans le milieu Black Metal). Neverfall a un bien bel objet entre les mains, cet album autoproduit a de quoi séduire les nombreux amateurs du genre. Sideburn peut donc dormir tranquille, la relève est assurée à Yverdon.

 

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2 comments

  1. angela cupaiolo

    C est vrai quand écoutant cet album, on a de la peine à croire que ces tonalités et cette voix bluesy proviennent de la région yverdonnoise. Le rock coule dans les veines de ces cinq as, c est une évidence. 12 titres qui feront merveille sur scène. Une jolie réussite et j espère un succès au rendez-vous!
    Alors Double or Quits ???Double of course !!!!!
    Enjoy ! Angela

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