Nameless

On connaît tous la bonne recette pour faire un tube commercial : un son électro-pop prévisible, des petits refrains entraînants, des paroles simplistes parlant de filles, une boîte à rythme surexcitée, une nostalgie des années ’80, de jolis garçons bien coiffés et un soupçon de guitares et de vestes en cuir pour les encanailler juste un peu, et vous obtenez le groupe qui va faire crier vos copines et vous faire grincer les dents. Nameless viennent de Paris, Nameless sont beaux, et Nameless sont très agaçants.

 

Sur leur premier EP, on découvre quatre morceaux, dont on fait rapidement le tour. Si le groupe se dit être très inspiré par les Strokes, on se rend rapidement compte que leur musique est bien plus proche de celle de Two Door Cinema Club, The Killers ou encore The Bravery. Quatre chansons, dont deux portant des prénoms féminins ("Angelina" et "Delphine") qui passent en revue à peu près tout ce qui exaspère un fan de vrai rock : des morceaux de dance-rock aux paroles plutôt affligeantes («This girl is so hot, this girl is on fire. Oh please, you should be dancing with me» sur "Angelina"), une voix de faux crooner vaguement prétentieux, une attitude de poseurs rien que sur disque, des morceaux prévisibles et un manque cruel d’intérêt. On atteint le summum du déjà-vu/mauvais goût sur "Self Control" : quelques secondes de parler, qui rappelle instantanément et irrémédiablement "Paroles, Paroles" de Dalida et Alain Delon. Pas la meilleure des références, donc…

 

Certes, Nameless aura assurément du succès. Mais un succès qui énerve et ennuie, peut-être mérité auprès de jeunes filles et jeunes garçons habitués des boîtes de nuit, mais ce sera tout.

 

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