Cats On Fire

Un troisième album déjà encensé par la critique des pays nordiques pour ce quintet méconnu par chez nous. L’inconstance de leurs deux premiers album à certainement joué ungrand rôle dans leur visibilité médiatique, mais il ne fait aucun doute que ce groupe a largement le potentiel pour se faire une place plus importante et plus au sud. Car avec  la sortie ALL BLACKSHIRTS TO ME le manque de substance et de maturités de leurs morceaux que nous pouvions leur reprocher par le passé semble maintenant obsolète et dénuée de sens. Ils semblent cette fois être capable de captiver notre attention un album durant. Même si au premier abord on serait susceptible de facilement laisser tomber, il vaut la peine de persévérer, car s’il est vrai qu’il ne recèle rien de révolutionnaire musicalement, on y trouve des morceaux certes difficiles à apprivoiser mais suffisamment mélodiques, solides et accrocheurs. Il ne faut donc pas s’arrêter directement au premier ressenti musical pour y trouver le critère permettant d'esquiver cet album. Après plusieurs écoutes on fait le constat qu’il recèle trop d'excellents morceaux pour cela. Et pour comprendre que ce groupe mérite un plus grand intérêt c’est plutôt du côté des textes qu’il faut setourner. Car comme par le passé, Cats On Fire doit beaucoup à la plume avertie de Mattias Björkas qui nous propose des textes engagés aux tournures parfois drôle, parfois amer et surtout toujours efficaces. L'exemple le plus flagrant se trouve sur "1914 and Beyond", formidable chronique minimale faisant le parallèle entre l’Europe de la première guerre et celle d’aujourd’hui.

 

 

Musicalement il se bonifie au fil des morceaux, la trame générale évoluant  tout en nuance. L'influence d'un Morrisey est indéniable sur toute la longueur tout comme le son résolument tourné vers les années 80, mais on y retrouve également quelques égarements par-ci, par-là. On citera "Our Old Centre Back", le morceau d’entrée et sa folk pastorale à la Fleet Foxes. Sur "My Sense Of Pride" on c’est plutôt quelques touches de Bright Eyes qui nous viennent à l’oreille. Et plus proche de chez eux, on y voit une légèreté plus à la Kings Of Convenience sur "There Goes The Alarm". Les finlandais ont donc fourni leur travail le plus abouti jusqu’à maintenant et on peut dire qu’ALL BLACKSHIRTS TO ME se révèle être l’un des albums scandinaves majeurs de l'année.

 

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