On dit que la troisième c'est la bonne ! C'est après deux tentatives échouées (problèmes de copyright…) en 1988 et 2010 que Guy Clerbois, du collectif Vitor Hublot, atteind son objectif d'adaptation libre des chansons de Brassens. Il réunit pour ce faire des artistes de tous bords dans ce premier album (un deuxième est en cours) aux antipodes de ce qui s'est vu jusqu'à lors parmi les innombrables hommages dédiés au «…pornographe du phonographe…»
La poétique Brassens se fond ici dans une machinerie électronique à réveiller les morts ! Attention futurs auditeurs, vous plongez dès la première note dans l'anarchie totale, n'attendez aucune ressemblance mélodieuse avec de feu « le poète » ni aucun « happy end », un pur concept macabre et provocateur..chanté par autant d'interprètes que de morceaux. L'expérience est étonnante, mais difficile d'accès. Les puristes de Brassens ne seront pas forcément tous ravis d'entendre ces versions parfois "indus" mais n'oublions pas que feu Brassens avait débuté en écrivant pour tout individu qui veuille bien honorer ses textes…