Bob Mould

Tel un survivant du rock qui refuse de laisser tomber, le musicien de New York, avec sa carrière de près de quarante ans, montre que la passion du travail musical est toujours là ! Ancien membre de Hüsker Dü et Sugar, c'est à partir de 1989 que Bob Mould mène une carrière solo.

Ce qui est intéressant, c'est que cet album-là, il l'a écrit debout, en pensant à la version live des chansons. Il le dit lui-même : « dans la position verticale, le diaphragme a une place différente et le corps est complètement engagé et prêt pour l'action, cela s'entend sur l'album ». En octobre 2012, le père du musicien décéde et c'est cet événement qui ressort ici, le confrontant à lui-même, à sa légitimité et tout cela ayant des répercussions sur ses relations.

Il faut dire que la musique est plutôt dynamique, le style général punk rock pour la plupart des titres : « Little Glass Pill »,  « Kid With Crooked Face », « Hey Mr. Grey », « Tomorrow Morning » et « Fix It ». C'est envoyé et l'influence des rebelles punks n'est pas loin. Dans un registre plus pop rock, toujours très américain, on trouve « I don't Know you Anymore », « Nemeses Are Laughing », « The War » et « Fire In The City »… Mouais, trop pop. « Forgiveness » est une ballade folk plutôt sympa, tandis que « Let The Beauty Be » sirupeuse et basique ne passe pas la rampe.

Par contre mention spéciale au premier titre « Low Season », plus sombre grâce à des guitares électriques aux accords mélancoliques… D'ailleurs ce morceau détonne avec le reste de cet opus, les harmonies étant amplifiées par un orgue Hammond additionné aux choeurs, donnant plus de profondeur à l'ensemble. C'est une bonne ballade rock reflétant le personnage de Bob Mould. Nettement moins « lalala » que le reste ! Attention : ne pas se fier à ce morceau pour acheter l'album, vous pourriez être déçu de la suite !

L'atmosphère générale fait penser à ces groupes punk pop des années 90'-2000 tel Green Day (eux-même influencés par le 1er groupe de Bob, Hüsker Dü) avec des sons un peu plus sales et graves, mais on y retrouve aussi le style de REM, de Neil Young pour les ballades, ou encore le côté punk d'Iggy Pop.

Ça tourne et on sent que Bob Mould s'est donné à fond, malheureusement on s'en lasse assez vite…

About Author

Check Also

Judas Priest – Invicible Shield

Il y a tout juste un mois, sortait le 19ème album de Judas Priest. À …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *