Foo Fighters nettement plus connu pour sa hargne et son punch revient en force sur le devant de la scène, une fois n’est pas coutume, avec un album acoustique. Accéder à cette dimension sonore demande une ouverture d’esprit à laquelle le fan n’était de loin pas préparé. Exit cette image déjantée, peaufinée avec tant de brio.

Foo Fighters

Foo Fighters nettement plus connu pour sa hargne et son punch revient en force sur le devant de la scène, une fois n’est pas coutume, avec un album acoustique. Accéder à cette dimension sonore demande une ouverture d’esprit à laquelle le fan n’était de loin pas préparé. Exit cette image déjantée, peaufinée avec tant de brio.

Sous l’aspect quelque peu bon marché de la pochette se cache un concept intéressant: recherche et adaptation de titres plus explosifs et furieusement électrisant en version "débranchée". Les quinze morceaux revisités débarquent dans un registre nettement plus intimiste. L’essai aurait tendance à se rapprocher du génial unplugged de Nirvana sans pour autant rivaliser avec. Bien que l’approche soit totalement différente, on y retrouve cependant ce côté folk rock, voire par moment ce son country qui prête tant à sourire.

Le tout n’en demeure pas moins sympathique à l’écoute. Il existe notamment quelques bonnes surprises, entre autre «Over and Out» qui émerge d’un océan de bonté de par son atmosphère mélancolique et très terre-à-terre. Les instruments traditionnels se sont naturellement invités dans cette expérience inédite. L’orgue, le piano, l’accordéon, tout vient à point nommé pour baliser l’écoute du fan quelque peu dérouté. Quant à «My Hero», ce classique change la donne, le passage forcé à la douceur s’assume de manière progressive et professionnelle. Cette apparente tranquillité exacerbe les sens et pousse l’écoute à se concentrer sur l’aspect textes et ambiances. «Cold Day in The Sun», plus entraînante que le reste, détonne. Elle éveille des souvenirs enfouis dans l’inconscient collectif. La plage «Skin and Bones», chanson éponyme, se doit de charmer les esprits. L’émotion atteint son paroxysme avec «Friend of a Friend», où l’histoire de la rencontre de Dave avec Krist et Kurt se raconte d’elle-même. «Everlong» demeure sans aucun doute le titre le plus aboutit de ce recueil, la verve à demi contenue échauffe les neurones sans pour autant embarquer l’écoute dans un régime plus agressif.

Ce qui aurait pourtant tendance à frustrer le spectateur averti, ce serait plutôt la disparition de cette voix tellement reconnaissable qui a fait le succès de cette formation. Dave Grohl évolue sur cet album dans un univers très différent de l’accoutumée et sa voix s’en trouve modifiée. Effet voulu ou non, ce changement confère un réalisme très subjectif à Skin and Bones. Toutefois, il est à noter que ce genre de formule demande un travail et une attention de tout instant. En bref, la distorsion et la saturation n’ont aucunement leurs places pour cacher les quelques imperfections qui pourraient résulter d’un exercice du style en format live. Ceci prouve que l’examen acoustique a été passé haut la main.

A n’en point douter, cet album demande une écoute assidue avant que le fan soit en mesure de se faire une idée plus précise. Considéré par d’aucun comme excellent, par d’autres comme inintéressant, cet essai laissera une trace indélébile dans l’histoire du groupe. Le contexte se veut tellement agréable et positif qu’il est naturel d’éprouver un plaisir certain à passer du temps avec ces quinze titres débordant de chaleur humaine.

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