En 2011, les studios de Sound City à Los Angeles ferment leurs portes, comme tant d’autres lieux mythiques (CBGB entre autres) qui ont marqué l’histoire du rock n’roll. 20 ans plus tôt, le jeune Dave Grohl entrait dans ces mêmes studios pour enregistrer NEVERMIND, un album qui a marqué une génération et bouleversé l’histoire du rock. Lorsque ces studios ont fermé il y a deux ans, l’ex-batteur de Nirvana a racheté une partie du matériel existant et l’idée de réaliser un documentaire a fait son chemin. En février de cette année le film est sorti en salles et en mars la bande originale est arrivée dans les bacs. On retrouve sur cette B.O. de nombreux artistes qui ont la chance de côtoyer ces studios et participer au documentaire. La liste est longue, mais franchement alléchante, jugez plutôt avec ces quelques noms :
Tim Commerfor, Josh Homme, Alain Johannes, Corey Taylor, Paul McCartney, Krist Novoselic, Trent Reznor, Chris Goss, Brad Wilk, Taylor Hawkins, Pat Smear, Corey Taylor, Jim Keltner, Dave Grohl et tant d’autres…De Rage Against the Machine aux Beatles, en passant par Nirvana, Kyuss, Foo Fighters et Slipknot, tous ces artistes font partie du gratin rock n’roll et les voir réunis sur cette Bande Originale est un joli coup de notre ami Dave Grohl. Avoir tous les meilleurs musicos réunis n’est pas non plus pas une assurance de qualité, on a déjà vu (et entendu) des « tribute albums » ou d’autres BO catastrophiques avec une pléiades de stars. Heureusement ce n’est pas le cas ici et cet album possède certaines qualités évidentes. Il y a aussi quelques titres dispensables et le fait d’avoir plusieurs chanteurs n’en fait pas non plus un disque homogène indispensable.
Le début est plutôt pas mal. Ça commence avec "Heaven and All" où l’on retrouve deux musiciens des Black Rebel Motorcycle Club et Dave Grohl. Le bon rock stoner arrive en force avec Chris Goss sur "Time Slowing Down". On ne s’emballe pas spécialement sur "You Can’t Fix This", mais "The Man that Never was" plaira sans doute à tous les fans des Foo Fighters. Mention spéciale pour "From Can to Can’t" avec Corey Taylor sur un titre qui monte en puissance et qui sonne très Metallica époque récente (DEATH MAGNETIC). Pas le temps de s’en remettre que Josh Homme arrive enfin avec ses potes (Alain Johannes, Chris Goss et Dave Grohl) sur "Centipede". Un titre aussi très réussi, dans la lignée des QOTSA, qui après trois minutes prend son envol pour ne plus retomber. On en attendait pas moins. On garde plus ou moins les mêmes pour "A Trick With No Sleep" qui malheureusement n’est pas aussi prenante que "Centipede". Dommage. Paul McCartney et Krist Novoselic ne décroche pas la lune (Cut Me Some Slack) dans cette nouvelle formation de Nirvana. Le dernier titre, "Mantram", qui recèle de musiciens avérés (Josh Homme, Trent Reznor et Dave Grohl) n’est pas incroyable non plus.
Le documentaire vaut sans doute plus la peine que la Bande Originale, une petite moitié de l’album est à garder au chaud. Mais soyons honnêtes, en 2013 on se réjouit surtout de voir Dave Grohl et Josh Homme sur le nouveau disque des Queens of The Stone Age. Alors patientons avec Sound City.