LORDS OF ROCK Le rock vu différemment !
Il n’est pas rare que l’on s’enflamme pour un disque ou pour un concert à couper le souffle lorsque nos émotions sont touchées et que la vibe rock n’roll résonne en notre for intérieur. A l’écoute du premier album de Demago, un coup de pied nous arrive droit dans les fesses. Attention nouveau talent!
Voilà déjà quelques années que Demago roule sa bosse, mais c’est seulement au printemps 2008 qu’est sorti l’album Hôpital. Il aura fallu du temps, des hésitations au niveau des maisons de disques, mais au final cela valait la peine d’attendre. Le résultat est plus que bon.
Demago mélange astucieusement les styles entre grosses guitares, piano et violoncelle, en utilisant tantôt une voix rap et une voix rock. Le tout arrangé d’une main de maître. Les textes quant à eux sont incisifs, revendicateurs, ironiques et dénonciateurs. Une très belle plume.
Dans les premiers titres on découvre “L’oeil” avec ses paroles rapées sur un air de piano mélancolique. Les guitares arrivent lors du refrain, le violoncelle fait son apparition pour le final. S’enchaîne le tube “Hey Doc” et ses névroses comblées par une médication chargée. Un titre incontournable. On n’a pas le temps de s’en remettre que “Respirez” (que l’on entend actuellement sur les bonnes ondes) débarque. Un peu répétitif, mais pas désagréable.
Tous les titres ont un petit quelque chose de novateur et d’original, mais nous n’allons pas nous perdre dans de vastes descriptions. Place à l’écoute. Citons encore “Le Mégalo”, avec sa teinte de reggae acoustique qui critique la gauche caviar. Dans la même idée que “Les Bobos” de Renaud, mais avec encore plus d’ironie. Le final de l’album sur le titre éponyme et d’une puissance et intensité rarissime. De bonnes surprises comme ça, on en redemande. La scène rock française a d’excellents artistes qui ne demandent qu’à exploser.
Demago, duo composé de Maun et Bleach sera en concert du côté de Vevey le 14 mars 2009. Rendez-vous donc au Bout du Monde pour un concert qui risque d’être mythique.
