Tous les groupes de rock du monde s’inspirent plus ou moins directement du rock des années 1960. Curieusement, les 50’s sont délaissées des compositeurs des années 2000. Vincent Vincent and The Villains font exception. Dans l’album Gospel Bombs, ce groupe de quatre musiciens un peu farfelus sonne comme un vinyl du King.

Vincent Vincent and The Villains

Tous les groupes de rock du monde s’inspirent plus ou moins directement du rock des années 1960. Curieusement, les 50’s sont délaissées des compositeurs des années 2000. Vincent Vincent and The Villains font exception. Dans l’album Gospel Bombs, ce groupe de quatre musiciens un peu farfelus sonne comme un vinyl du King. En fait, c’est presque borderline question rock si l’on écoute chaque chanson individuellement. L’ensemble n’en est pas moins rock. Et c’est finalement plus de Chuck Berry que d’Elvis qu’ils héritent. Le rock des années 2000 tire somme toute ses influences de ses prédécesseurs, mais pas seulement. Dans Vincent Vincent and The Villains, on entend du flamenco, la technique vocale du leader Vincent renvoie aux crooners des standards américains, l’ambiance de certaines chansons au cinéma de la nouvelle vague. La musique, toujours recherchée, bien mesurée, laisse parfois trop peu de place à la spontanéité. Ils surfent avec les vagues successives du rock, c’est intéressant et on se laisse apprivoiser. Ça sonne vieux, sans être ringard. Comme American Apparel pour les fringues, Vincent Vincent and The Villains font du vintage avec du neuf. C’est rétro, c’est bon, on valide !
Quelques titres phares ressortent dans cet album dont l’ensemble paraît harmonieux. "Cinema", dont l’atmosphère rappelle sans le plagier le mythique "In The Death Car" d’Iggy Pop, mélangé au rock gentillet des années 50. "Pretty Girl", à la première écoute pourrait passer pour le tube de l’été 1960, des ‘ohohoho’, des chœurs dignes des Beach Boys, on est sur la plage avec de grands benêts en chemise hawaïenne et les dents blanches. Pas très rock tout ça, pensez-vous. Vous avez tort ! Et c’est la fin de l’album qui est révélatrice, avec "Telephone", qui est le digne successeur des Clash, des Smiths, des Who.

Les amateurs de rock pur et dur, garage et sale resteront sur leur faim, mais ce groupe un peu fantasque mérite le détour et on se laisse prendre au jeu du mélange des genres, à battre la mesure et esquisser quelques pas de danse.

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