Nous attendions cela depuis 2001, c’est désormais chose faite, le nouvel album des Black Crowes est dans les bacs depuis quelques semaines. Il faut admettre que ce contesté et contestable Lions de 2001 nous avait laissé un peu perplexe et sur notre faim.
Depuis sept ans, il s’est tout de même passé beaucoup de choses dans l’actualité des corbeaux d’Atlanta. Tout d’abord, le groupe s’est séparé pour le plus grand désarroi de nombreux fans. Le charismatique chanteur Chris Robinson nous a tout de même livré deux albums solos qui, il faut l’admettre, n’ont pas marqué l’histoire du rock n’roll. Par contre, fait presque plus marquant, il s’est marié avec la charmante actrice Kate Hudson. Malheureusement pour lui (ou pour elle), l’histoire s’est soldé par un divorce. Et enfin, en 2005, le groupe se reforme. Nos amis font patienter un peu les fans avec un album de faces B jusqu’à aujourd’hui, avec la sortie de Warpaint.
Au niveau du line-up, quelques changements sont à noter. L’incroyable et mystique Eddie Harsch n’est plus au clavier et un nouveau guitariste fait désormais partie de la bande. Les frères Robinson sont à nouveau d’attaque pour nous délivrer leur rock bluesy sudiste comme eux seuls savent le faire.
Nous allons être francs, ce disque des Black Crowes ressemble à du Black Crowes. Cette phrase à l’allure un peu gauche et stupide résume parfaitement les onze morceaux qui composent ce Warpaint. Le style n’a pas trop bougé depuis plus de vingt ans de carrière. Finalement, les fans n’ont peut-être pas envie de changement radical. Il faut tout de même reconnaître que la qualité des compos est bonne, qu’elles sont remarquablement jouées. Mais il manque toujours ce petit quelque chose qui nous faisait craquer sur les premiers albums. Le côté festif et un peu fou du groupe a disparu pour laisser place à une ambiance mélancolique et nostalgique ("There’s gold in them hills"). Les racines blues et country du groupe ressortent d’autant plus avec des titres comme «Oh Josephine» ou «Locust Street», qui sont très calmes et légers.
Il y a peu de véritables moments rock n’roll comme ils savaient si bien le faire par le passé. Le premier titre «Goodbye daughters of the revolution» laisse pourtant présager une bonne dynamique, mais dès la deuxième plage le tempo blues et très lent de «Walk believer walk» (genre "Rock n’roll ain’t noise pollution" d’AC/DC) casse tout.
Pour retrouver quelque chose d’un peu plus entraînant il faut aller dans la seconde partie de l’album avec des titres comme «Wounded Bird» ou encore l’excellente reprise du Reverend Charlie Jackson, «God’s got it».
Vous l’aurez compris, avec ce disque des Black Crowes, on baigne complètement dans la culture musicale américaine. Les corbeaux restent dans leur tradition et dans leur lignée artistique. Les solos de Rich Robinson ont toujours ce son bien particulier et son frère Chris est toujours un militant flower power aux allures woodstockéennes.
Ce Warpaint s’adresse donc aux amateurs de blues, de rock, de country et aux anciens hippies. La nouvelle génération de rockeurs a peu de chance d’être touchée, mais ça c’est une autre histoire.
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