Tout le monde l’attendait avec une impatience à peine dissimulée et le voilà qui débarque enfin dans les bacs suisses pour le plus grand plaisir des fans de bonne musique. Le petit deuxième des Velvet Revolver, le bien nommé Libertad, sitôt sorti déchaîne déjà les passions.

Velvet Revolver

Tout le monde l’attendait avec une impatience à peine dissimulée et le voilà qui débarque enfin dans les bacs suisses pour le plus grand plaisir des fans de bonne musique. Le petit deuxième des Velvet Revolver, le bien nommé Libertad, sitôt sorti déchaîne déjà les passions.

Comme tout bon groupe qui se respecte, Velvet Revolver était attendu par les critiques au détour du deuxième album. N’en déplaise aux tabloïds, le combo a évité tous les pièges de la pression médiatique en faisant un pied de nez monumental aux vieux clichés. La classe ça ne s’invente pas, ça se cultive par l’expérience et nos vieux briscards l’ont bien compris.

La pochette fait dans le sobre, rien d’excentrique ne transparaît du contenant. Sitôt plongé dans l’univers Velvet Revolver, l’auditeur se rend assez rapidement compte qu’aucun effort n’est nécessaire pour dompter ce mustang des grandes prairies. Le travail est entraînant et mélodique à souhait. Tous les titres transmettent une énergie subtile et se révèlent tour à tour des singles en puissance. Un travail à mi-chemin entre rock explosif et grunge déjanté.

La galette démarre avec «Let it Roll». Slash et Dave se font plaisir en déployant des trésors d’ingéniosité pour faire surchauffer les esprits déjà passablement excités, avec des riffs rageurs et des solos largement maîtrisés. La distorsion poussée dans ses limites n’entache en rien le résultat. Cet effet aurait même tendance à conférer un côté grunge vintage qui entre en totale adéquation avec l’image véhiculée par le groupe. Les compositions révèlent un grand travail d’équipe, chaque membre apporte sa touche personnelle avec une déconcertante maestria. La batterie de Matt Sorum, très présente marque la mesure avec une subtilité de bûcheron. Le charisme de Scott Weiland liquéfie la brutalité bestiale des chansons au travers d’une voix sensuelle à craquer.

Les différents titres qui constellent ce chef d’œuvre transpirent la testostérone et ne font décidément pas dans la demi-mesure. Ils ont tous une forte personnalité, à l’image de leurs créateurs. De la fureur à demi contenue de «Get Out The Door» à la séduction subjective de «Mary Mary», rien n’a été laissé au hasard. «Just Sixteen» est probablement le titre le plus abouti. Mais pas le temps de s’endormir sur ses lauriers que les premières notes de «Spay» viennent décaper les neurones encore endoloris. L’auditeur retrouve un semblant de sérénité sur le morceau «Gravedancer». Avec ce morceau, les émotions submergent la fureur qui s’évanouit comme par magie, tout en laissant place à une oasis de douceur teintée de country.

Au final, Libertad n’est de loin pas une copie conforme du premier album, il s’agirait plutôt d’un prolongement de «Contraband» avec une pléiade de surprises toutes plus agréables les unes que les autres.

C’est le CD à écouter, perdu sur une route en plein désert américain avec une bouteille de Scotch à la main. E viva la libertad !

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