Légendes du garage rock, The Stooges sont de retour avec douze nouvelles compositions enregistrées en vingt-trois jours dans les locaux de Steve Albini (Jesus Lizard, Zao, Neurosis, Nirvana). Réunis dans le line-up original, à l'exception de Dave Alexander, excusé pour causes funèbres. (…)

The Stooges

Légendes du garage rock, The Stooges sont de retour avec douze nouvelles compositions enregistrées en vingt-trois jours dans les locaux de Steve Albini (Jesus Lizard, Zao, Neurosis, Nirvana). Réunis dans le line-up original, à l’exception de Dave Alexander, excusé pour causes funèbres. Vous ne rêvez pas, ils s’agit bel et bien d’un nouvel album, plus de trente ans après leur dernier essai studio Raw Power, sorti en 1973. Reformé pour des shows en 2003, la mayonnaise a bien repris en concert. Dès lors, un nouvel album se profilait comme une évidence.

Qu’en est-il de The Weirdness ? Le poids des années et des excès se fait-il ressentir ? Et bien à notre grand étonnement, la réponse est négative. Il y a même un effet surprise lors de la première écoute. Ce disque ne vaut évidemment pas ses illustres prédécesseurs, mais il offre du bon. Leur rage adolescente s’est dissipée, forcément, puisqu’ ils ont presque tous plus ou moins soixante ans au compteur. Par conséquent, un Fun House bis est à mettre aux oubliettes. Le son est assez crade, très garage, la batterie est très carrée (trop?), la guitare est tranchante, parfois monotone, et Iggy semble en forme. Bref, le tableau est plaisant. Regardons de plus près la qualité de cet opus.

Il est clair, on ne s’attendait pas à un effort de la qualité de Raw Power, on penchait plutôt pour un album de remplissage, sorte d’alibi pour qu’on ne les oublie pas et surtout pour qu’ils puissent tourner. L’album regorge toutefois de quelques excellents titres, primaires à souhait. D’autres, malheureusement, ne nous laisserons pas un souvenir inoubliable (mais où est donc passé leur groove?!) . Parmi les bons moments rock’n’roll, on retiendra le tubesque «Free & Freaky» avec ses paroles assez sauvages, «England and France, these cultures are old/The cheese is stinky and the beer isn’t cold», ou encore «You Can’t Have Friends», également un hymne qui fera certainement partie de la set-list durant les concerts. Au final, un album bon mais qui se laisse écouter un poil trop facilement, et qui s’essoufle très rapidement après le bonheur des retrouvailles passées. Les albums antérieurs sont chaudement recommandés pour se plonger dans les méandres de ce groupe légendaire.

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