Le parrain de la Soul est mort un 25 décembre et pour finir a été enterré (après des semaines de discussion de ses héritiers). Mais nous n’avons pas fini d’entendre rugir la Sex Machine, comme le prouve l’édition chez Couch records de Dynamite X, une compilation de remix du grand James.

James Brown

Le parrain de la Soul est mort un 25 décembre et pour finir a été enterré (après des semaines de discussion de ses héritiers). Mais nous n’avons pas fini d’entendre rugir la Sex Machine, comme le prouve l’édition chez Couch records de Dynamite X, une compilation de remix du grand James.

Si aux États-Unis Elvis est considéré comme le King en ce qui concerne le rock’n’roll, du moins pour ce que certains appelaient la musique blanche, James Brown est sans conteste son pendant pour la musique noire. Toutefois là où le King a révolutionné le rock, Brown a fait évoluer la black music et par là, la musique en général. Dans l’Amérique de la ségrégation, James Brown est une figure marquante et un symbole de réussite pour toute sa communauté.

Il était, même si on a tendance à l’oublier, un chapitre entier de la musique noire américaine. Celui que l’on a appelé le Parrain de la soul a créé une musique: le funk, à mi-chemin entre le rock’n’roll, le gospel, le rhythm and blues, le jazz et la soul. Les arrangements bruts et le chant très rythmé de Brown ont été un changement marquant par rapport à la musique des années soixante. C’est le guitariste Jimmy Nolen qui apposa sa marque avec ses riffs simples à la musique du groupe. D’autres grands musiciens ont fait leurs armes auprès du hardest working man in show-business. Pour n’en citer que deux: le saxophoniste Maceo Parker et une des légendes encore vivantes du funk, le bassiste Bootsy Collins.
À la fin des années soixante, Brown modifie encore sa technique vocale pour une approche plus rythmique qui accompagne la musique. Il faut aussi rappeler que The Godfather of Soul est aussi un des artistes les plus samplé par les djs.

Tout au long de sa carrière, au sein des Famous Flames qui sont devenu James Brown and the Famous Flames, puis avec les JB’s, James aura donc traversé les époques recréant et adaptant son style et sa musique au goût du temps ainsi que de la société. En tant que symbole de la culture noire, il a été un modèle pour toute sa communauté et il n’est pas étonnant que de nombreux artistes lui rendent hommage. Car tout au long de sa carrière, Brown ne fut pas seulement un chanteur extraordinaire, mais il fut avant tout un vrai showman, qui dansait sur scène comme il chantait à cent pour cent. James Brown était celui que l’on appelait Mr Dynamite, comme le rappelle le nom de cette compilation qui rassemble certains de ses meilleurs titres.

Ce disque ne restera pas dans les anales, mais il a le mérite de faire découvrir une nouvelle facette des hits de l’artiste. Alors bien sûr, on peut se plaindre et dire que l’on dénature l’œuvre d’un génie ou alors on peut trouver qu’on les fait revivre, le débat est ouvert. Il n’en reste pas moins que cet album remixe certains des meilleurs titres du grand James à la sauce électro. "Sex Machine" par Jazz Defector, "Soul Power" par Jungle Funk et "Get On The Good Foot" remixé par Mr. Drunk ressortent au milieu d’autres titres qui s’éloignent un peu trop de l’original qui ne convaincront pas les fans fidèles de Mr. Dynamite.

Si ce disque permet à une nouvelle génération de découvrir James Brown ou d’enflammer les dancefloors, cette compilation aura au moins réussi à perpétuer le mythe.

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