The Strokes

L’angle d’attaque (ça commence fort…) du dernier album nous avait laissé quelque peu pantois. Les sonorités des années 80, tout ça, les claviers, c’était un peu bizarre pour un si bon groupe de rock qui nous avait emballé quelques années plus tôt. On était passablement mitigé avec ANGLES. Heureusement, en live on retrouvait nos 5 bad boys avec une bonne patate est une set-list très rock. « Ouf les Strokes font encore du rock ! » se disait-on. Deux années plus tard, peut-on encore affirmer une telle chose ? Pas sûr…  A l’écoute de COMEDOWN MACHINE les passages rock ne sont pas flagrants. A l’image des 3-4 premières secondes de l’album en intro de "Tap Out" et ce son saturé de guitare électrique, qui semble nous narguer. « C’est ça que vous voulez ? » Et ben non, tiens, prends ça dans la tronche ; une belle nappe électro s’en suit et c’est reparti pour de la pop des années 80.

Il y a bien quelques guitares, comme sur le titre suivant (All The Time) et d’autres (50/50) où l’on retrouve les Strokes d’antan, mais ce n’est pas non plus le Saint Graal. Ce sont des bons morceaux rock avec la voix nonchalante et saturée de Casablancas qu’on connaît et qu’on apprécie. Car, ce qui surprend pour le reste, c’est ce chant haut perché qui accompagne les titres plus électro. Qu’est-ce qu’il nous fait Juju ? On n’a rien contre les années 80 (encore que…) mais cette manie d’aller chercher des notes de castra ne nous convainc pas outre mesure.

 

 

Il faut toutefois admettre qu’on se laisse surprendre et amuser par quelques titres. Le single "One Way Trigger" est dansant, on dirait un peu le groupe A-ha… Est-ce un compliment ? Pas sûr… "Welcome To Japan" est aussi dansant avec ses faux airs de disco. Si on trouve quelques titres à sauver sur la première partie du disque, c’est en revanche plus compliqué sur la deuxième partie que l’on sent un peu morne et plate. On peut ressortir le dernier morceau (Call it Fate, Call it Karma) qui finit en douceur et qui est très apaisant.

A l’heure du bilan, c’est quelque peu la soupe à la grimace. Deux morceaux rock, 3-4 titres qu’on apprécie comme ça au passage, mais qui ne vont pas nous accompagner jusqu’en enfer, c’est léger. On aurait souhaité un peu plus. Sans forcément que du rock, mais quand même un truc plus cohérent. Car passer du très rock "50/50" à de la pop des années 80 tendance A-ha et Boy George, ce n’est pas un signe rassurant. On n’entrera pas dans l’éternel débat des groupes qui évoluent au fil des albums et ceux qui jouent toujours la même chose, car c’est un débat sans fin. Qui a raison ? Qui a tort ? On s’en tape. On n’est pas convaincu par COMEDOWN MACHINE, point final.

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