Peut-être l’album le plus attendu de l’année. Car oui, mesdames, messieurs, les Strokes se sont fait désirer ces dernières années et ils arrivent enfin, pour le plus grand bonheur des nombreux fans. Est-ce que ANGLES comblera ces années de manque ?

The Strokes

ROCK Peut-être l’album le plus attendu de l’année. Car
oui, mesdames, messieurs, les Strokes se sont fait désirer ces dernières années
et ils arrivent enfin, pour le plus grand bonheur des nombreux fans. Est-ce que
ANGLES comblera ces années de manque ?

Ha Julian Casablancas… le bad boy à la gueule d’ange ! On l’avait
vu l’année dernière aux Montreux Jazz nous présentant son projet solo. Un
disque moyen et un concert moyen, les meilleurs moments étant lorsqu’il jouait
les titres des Strokes. Et que dire de la piètre performance du groupe au
Southside festival en Allemagne ? Le groupe avait réellement besoin de
retrouver un second souffle, eux qui une décennie auparavant marquaient
l’histoire du rock au fer rouge. Petit rappel : début des années 2000, le
rock se cherche un peu, Radiohead découvre l’électro, le grunge est
définitivement enterré. C’est alors que les Strokes débarquent avec leurs
converses, leur belle gueule et relance la mode d’un rock basique avec un son
un peu garage. L’album IS THIS IT est un énorme succès. Dès lors le grand
retour des groupes en « The » est annoncé. The Libertines, The Vines, The Hives, The Music et
tant d’autres arrivent sur le marché. Le Rock est sauvé! Ouf, on a eu chaud,
merci les gars. N’empêche qu’en trois albums IS THIS IT (2001), ROOM ON FIRE
(2003) et FIRST IMPRESSIONS OF EARTH (2006), le groupe devient le véritable fer
de lance de toute une génération. Et après c’est là que tout se complique
forcément. Le groupe se perd dans des tournées sans fin, une vie à 200 km/h et le
star-system. Les 5 musiciens marquent donc une pause et partent tous dans des
projets solos ou avec d’autres groupes. La pause dure plus longtemps que prévu,
les interviews des principaux concernés ne sont pas clairs et plus grand monde
ne croit à un retour des Strokes. Et comme dans toutes les grosses productions
américaines cinématographiques, il y a un happy end. Le groupe se retrouve en
studio, peut-être poussé par la maison de disque ( ??) et voilà qu’un
album est annoncé en mars. Si le petit génie Casablancas a quasiment tout
composé par le passé, ANGLES permet cette fois d’avantage aux autres musiciens
de s’exprimer. Nikolai Fraiture (basse) annonce ce disque comme un retour aux
sources.

En découvrant “You’re
So Right” on se laisse à croire que le groupe a engagé Thom Yorke pour des
extras

A l’écoute du premier
morceau, on se dit que Fraiture se moque de nous… C’est ça un retour aux
sources ? On va lui faire réécouter IS THIS IT… “Machu Picchu” débute comme
un titre pop des années 80. Mais une fois que le morceau est lancé, on est un
peu plus rassuré, on retrouve cette touche Strokes que l’on aime tant. Il y a
néanmoins une pointe d’électro qui fait sonner le morceau différemment. Tout le
long du disque, il y a des passages de la sorte aux accents new-wave des années
80 (Two Kids Of Happiness, Games, Life Is Simple In The Moonlight). Ne renions
pas les années 80, car cette touche rétro n’est pas désagréable. Le premier
single sorti le mois passé est quant à lui plus proche de ce que l’on connaît. “Under Cover Of Darkness” est dans une veine classique à la Stokes avec ce petit côté
dansant et sa mélodie tout sympatoche. Un tout bon titre. En découvrant “You’re So Right” on se
laisse à croire que le groupe a engagé Thom Yorke pour des extras. Bizarre…
“Call Me Back” nous laisse un peu sur notre faim, on a l’impression que le
morceau va partir dans quelque chose de terrible, mais rien ne se passe. Et c’est
finalement “Gratisfaction” qui suit qui nous redonne le sourire. “Metabolism” est
plus sombre comme certains titres de FIRST IMPRESSIONS OF EARTH. Pas trop
mal. 

Dix morceaux pour 34
minutes, les Strokes se la jouent minimum vital. Le contenu est aussi dans les
minima que l’on peut accorder à un groupe d’une telle ampleur. Et je ne parle
pas de la pochette ! On ne retrouve pas le retour aux sources annoncé par
Fraiture. En tout cas pas dans l’ensemble ou la globalité d’ANGLES. Quelques
passages peuvent en effet nous replonger 10 ans plus tôt, mais sans plus. Cet
album risque donc de ne pas combler le manque, on reste avec une impression
mitigée. On espère néanmoins retrouver le groupe avec une bonne énergie en live
et avec les quelques bons titres de ce nouvel opus.

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