Two Door Cinema Club

 

Je ne sais jamais comment raconter les concerts auxquels j'assiste bien que ce soit une des choses qui m'animent le plus. Il y en a tellement à dire ou à ne pas dire. Comment faire le bilan d'une heure de show sachant que selon l'intensité et la variété des morceaux, nos émotions jouent au poker avec la musique. On mise notre attention sur un instant très cours de notre vie, un microcosme dans lequel le temps s'est arrêté et où seule la musique est maître. C'est la magie du live… Il est d'autant plus difficile lorsque l'on sait que l'on devra retranscrire tout ça sur papier. Alors on essaie de se concentrer sur plusieurs choses. Par exemple on remarque que la guitare d' Alex Trimble est d'un vert irlandais qui s'allie parfaitement avec les chapeaux GUINESS des spectateurs. Et puis on se demande si le concert sera une pure copie de l'album ou si le groupe prendra quelques libertés. En l'occurrence, le concert a été un tampon délicatement pressé des morceaux studio. Ce fut quelque chose de très propre, trop peut être à mon goût. Tout était contrôlé, chaque note surgissait délibérément. Il régnait une sorte d'énergie solennelle propre à leur musique. Two Door Cinéma Club était là pour envoyer sa sauce, pas le temps de rigoler. Quelques « Merci beaucoup », ou « vous êtes très gentils » ont quand même été lancés par la suite. Il m'a fallu du temps pour me mettre dans le bain. Le public en revanche était très impatient dès le début, la moitié de la salle avait gagné ses places via Virgin Radio et autre, autant dire qu'ils avaient de quoi être heureux !

 

 

Le groupe a démarré sur "Sleep Alone", tiré du dernier album BEACON sorti en août 2012 qui a été accueilli avec joie. Puis les titres se sont enchainés, un mélange équilibré entre leur deux albums TOURIST HISTORY et BEACON : "Do you want it all", "This is the life" etc…  Rien de surprenant jusqu'alors. Une maitrise parfaite de leurs petits bijoux. Je n'étais cependant toujours pas immergée dans cette mixture. Et puis "You're not Subborn" m'a enfin réveillé, le morceau est plus épuré, moins de guitare, une basse plus présente, c'est certes plus dansant. Si Two Door Cinema Club ne révolutionne pas la scène, il faut noter la manière avec laquelle ils sont réglés. Si bien souvent, j'ai eu l'impression de n'avaler qu'une soupe de printemps interminable, j'ai été épatée de leur aisance à stopper le flux à la fin des morceaux. Pas un coup de travers, les quatre musiciens sont parfaitement connectés. Cela peut paraître déplacé, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à entendre les morceaux s'arrêter d'un éclair. Ils manient agréablement ce qu'on oublie souvent : le silence. Et puis la température est montée dans la salle avec "Sun", "Something Good Can Work"… jusqu'à l'apothéose et le tant attendu : "What You Know". Tout le monde a dansé et chanté les paroles. Et BIM, voilà c'était fini. Pas de temps ou l'envie pour un rappel malgré certains « One more tune ! ». Les lumières s'allument. Déjà ? Il faut dire qu'une heure est vite passée. Two Door Cinema Club nous a tous fait passer un bon (et court) moment je crois.

 

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