Avec Self Portrait, Jay-Jay Johanson garde le cap direction un pop éthérée, tamisée, caressante sans être sirupeuse, ceci depuis une douzaine d’année déjà. En ouverture,“Wonders Wonders“ est un morceau de grande, grande classe avec ses arrangements discrets. La bonne presse appelerait cela « sur du velour », ce qui ne déplairait pas aux vulgarisateurs qui ont toujours cette paresse infinie d’appeler Jäje le « dandy nordique ». Le personnage intéresse effectivement, de prime abord d’un minimalisme austère, loin de l’étiquette présumée d’une pop suédoise luxuriante et saltimbanque. Voici toutefois le dernier des déscendants d’un genre violenté, le trip hop, avec comme cicérone DUMMY de Portishead en 1994, album qui aida fortement Johanson à concrétiser son passage du jazz à un genre hybride au chevet de son songwritting à l’âge de 25 ans.

Jay-Jay Johanson

Avec SELF PORTRAIT, Jay-Jay Johanson garde le cap direction un pop éthérée, tamisée, caressante sans être sirupeuse, ceci depuis une douzaine d’année déjà. En ouverture, “Wonders Wonders“ est un morceau de grande, grande classe avec ses arrangements discrets. La bonne presse appelerait cela « sur du velour », ce qui ne déplairait pas aux vulgarisateurs qui ont toujours cette paresse infinie d’appeler Jäje le « dandy nordique ». Le personnage intéresse effectivement, de prime abord d’un minimalisme austère, loin de l’étiquette présumée d’une pop suédoise luxuriante et saltimbanque. Voici toutefois le dernier des déscendants d’un genre violenté, le trip hop, avec comme cicérone DUMMY de Portishead en 1994, album qui aida fortement Johanson à concrétiser son passage du jazz à un genre hybride au chevet de son songwritting à l’âge de 25 ans.

Nonchalents et surtout pas racoleurs, “Lightning Strikes“, “Automn Winter Spring“ et le bref et inutile “Liar“ tendent à créer une atmosphère vacillant entre quiétude et malaise. Avec Jay-Jay, on ne sait jamais vraiment d’ailleurs. Combiné en deux parties, ce SELF PORTRAIT parachève sa face A par le somptueux et judicieux “Trauma“, fantômes et chimères y compris. Au jeu des titres élancés tout en rythmique effacée, “My Mother’s Grave“ paraîtrait presque comme formatée, courte de moins de 3 minutes.“Broken Nose“ n’octroie lui non plus pas une seule chance à la lumière de venir soulager le décorum du 7ème album du Suédois : piano dramatique, pas ou peu de mélodie. Sobre.

Jay-Jay tient vraisemblablement son disque misanthrope et s’éloigne consédirablement de THE LONG TERM PHYSICAL EFFECTS ARE NOT YET KNOW paru en 2007, où nombre de titres se brinquebalaient sur divers radios. Alors que Portishead avait en 2008 la bonne idée de se remettre sur les rails avec un album psychotique et panique, Jäje semble se moquer d’un plan de carrière à succès. Et comme dit précémment, n’oublie pas de signer des superbes titres au service d’une pop exigeante et sincère qui ne vend que très peu.

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