C’est avec la boule au ventre que l’on s’est rendu en backstage pour rencontrer le terrifiant Hank Von Helvete, quelques heures avant le concert de sa formation, les si bien dénommés Turbonegro. Rencontre avec quelqu’un de définitivement normal, qui semblait un peu las, un peu blasé (peut-être avions- nous trop fantasmé au sujet de cet interview). Heureusement, sur scène l’homme est redevenu l’ignoble bête que l’on connaissait, et au final une bonne baffe de rock’n’roll tubesque, construit pour les stades, mais diablement jouissif.

Turbonegro

Etes-vous plutôt Mötley Crüe et Village People ou Judas Priest et Black Flag ?
Et bien, je dirais plutôt Judas Priest et Black Flag, même si j’aime bien les autres groupes que tu as évoqué, tu vois, c’est des groupes avec lesquels j’ai grandi.

Nick Oliveri a joué une chanson avec vous, pourquoi n’est-elle pas sur l’album ?
On s’est trouvé au même endroit avec Nick, qui est un bon pote, et c’est tout naturellement qu’il est venu jammer avec nous. Et puis d’une de ces session est sorti une chanson, mais sans parole. Malheureusement, à cause du temps, on n’a pas pu la finaliser. C’est toujours la même chose, on commence à penser grand et les side-projects prennent beaucoup de temps. À la place de commencer une chose et de la finir, on en commence dix et on en finit aucune. C’est la même chose avec la set-list, on doit enlever des morceaux, car nos concerts sont toujours trop longs.

Parle moi du choix de votre producteur pour Retox, qui a produit entre autre Cindy Lauper et Meat Loaf .
Premièrement, parce qu’il a fait beaucoup de choses très différentes, il sait faire sonner de la pop super bien et également des trucs plus extrêmes comme le punk-rock et le metal. Il a compris tout de suite ce que l’on voulait faire.

Tu parais nettement moins effrayant que sur scène
Heureusement oui, mais il y a des gens qui pensent que j’agis de la même façon sur scène et en dehors. Si tu emmène ta façon d’être sur scène dans la vie de tous les jours, et bien tu auras de sérieux problèmes.

Dans vos chansons on retrouve beaucoup de riffs provenant d’autres chansons, ça ne t’ennuie pas ?
Non, on essaie toujours de prendre quelque chose que l’on aime. On le prend et on le développe pour essayer de l’améliorer.

Tu peux dire que c’est à toi ?
Je peux dire que c’est à nous, parce que on prend des trucs que l’on aime et on les utilise avec respect. Je pense que c’est un bon moyen de rendre hommage à certains groupes. Tu sais, ces vieux héros, ils aiment le fait que le rock’n’roll évolue. Si quelqu’un nous pique des trucs et en fait de biens meilleures chansons et bien je serais honoré.

Vous allez bientôt tournez avec Marylin Manson, qu’est-ce que vous attendez de ces concerts ?
On doit faire des concerts pour notre nouvel album, on peut faire notre propre tournée avec des salles de capacités de 800 places environ, avec beaucoup de Turbojugend et on sait à ce qu’on s’attend. Là, on a la possibilité d’atteindre de nouvelles personnes, on va jouer dans des salles énormes ou tout ces kids avide de rock’n’roll ne nous ont jamais entendu. Pour nous, c’est une chance à saisir pour recruter un plus grand public.

Qu’est ce qui te fait peur dans ta carrière musicale ?
Turbojugend, car c’est vraiment effrayant. C’est devenu grand et hors de contrôle, c’est un énorme mouvement de masse.

Ce n’est pas vous qui avez développé le concept ?
Non, on a rien à voir là-dedans, c’est comme le monstre Frankenstein. Ça a commencé avec des adresses de contact pour le fun, que l’on a appelé Turbojugend, ensuite un allemand a demandé une licence pour utiliser le tout comme un fan-club officiel et petit à petit c’est devenu cette chose énorme. Ça aurait été gonflé si nous avions développé tout ça nous même, un poil égocentrique!

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