The Disruptives

Guillaume Meurice, connu pour ses chroniques sur France Inter, s’est entouré de trois musiciens afin de monter un spectacle mêlant humour et musique. Le groupe de rock humoristique The Disruptives est né. Partisans de la majorité, ils se présentent comme les  créateurs du rock macroniste, les leadeurs LREM : Le Rock En Marche. Pour vous mettre dans le bain, voici leur projeeeet tel qu’ils le présentent sur leur site internet :

« Quatre anciens étudiants d’HEC, anciennement membres du collectif « les Jeunes avec Jean-Pierre Raffarin »,  décident de se retrouver pour créer le premier groupe de rock macroniste de l’Histoire.  Florence, fille d’un cadre dirigeant d’Universal, Philippe, hipster en free-lance et gérant d’un food-truck, Rémi, néo gauchiste tendance merguez-Kronenbourg et Guillaume, start-uper de la Fintech, réussiront-ils à aller au bout de leur projeeeeeeet ?

Et vous ? Êtes vous prêts pour le groove des premiers de cordée ? Le swag de la start-up nation ? Pour … MAKE THE ROCK MACRONISTE GREAT AGAIN ! »

En exclusivité, leur première interview depuis la création du groupe a eu lieu avec nous à Biarritz il y a deux semaines.  Nous avions avec nous Guillaume (chant et guitare) et Rémi (guitare).

 

LOR : On est à Biarritz, ville plutôt riche, tu es dans ton élément Guillaume ?

Guillaume : C’est là que je m’amuse le plus, j’aimerais vivre toute ma vie dans une ville de droite.

(Le guitariste Rémi arrive)

Guillaume : Ah justement LOR était en train de me demander pourquoi je n’avais pas pris un bon guitariste. J’expliquais que tu étais le moins cher.

Vous vous appelez The Disruptives. Mais en quoi êtes vous un groupe de rock disruptif ?

Rémi : Le rock c’est l’ancien monde !

Guillaume : On fait le rock du nouveau monde. Après, on n’a rien contre les dinosaures, on aime bien les vinyles de Calogero par exemple. Avant, il y avait ce monde des artistes. J’en parlais avec Francis Cabrel sur son yacht la semaine dernière, et il me disait « Effectivement la gauche, ça rapporte ». Donc on assume notre rock macroniste. De toute façon aujourd’hui c’est impossible de ne pas être macroniste. Macron est le sauveur de l’humanité.

Votre projeeeet est donc de jouer à la prochaine investiture de Macron ?

Rémi : Ce serait la consécration !

Mais il vous connaît au moins ?

Guillaume : Je ne vois pas comment il peut ne pas nous connaître. Il ne s’est pas encore manifesté mais on en est encore au début,  vous êtes notre première interview ! Nous on voulait que ce soit un gros magazine de rock, c’est pour ça qu’on vous a choisi !  Si on ne fait pas votre une, on sera déçus.

Votre premier single c’est « Jaloux » : êtes-vous jaloux des groupes qui remplissent le stade de France ? Comme Indochine ?

Rémi : Mais Indochine n’est pas un groupe de rock…

Oui mais au moins il remplissent le Stade de France eux !

Rémi : Bigard aussi remplit le Stade de France…

Guillaume : Et Michèle Torr aussi ! De toute façon tout le monde sera forcé de nous aimer puisque ce sera inscrit dans la loi, on a pas mal de réseau avec les jeunes députés.

D‘ailleurs vous avez lâché Raffarin pour Macron ?

Rémi : Alors déjà, c’est Raffarin qui nous a lâchés.

Guillaume : Et puis à partir d’un certain moment il a voulu faire des trucs de droite, alors que nous, nous sommes vraiment de gauche et de droite. Mais Raffarin va revenir vers nous, il n’aura pas le choix.

Vous referez des chansons pour lui ?

Guillaume : Oui on en a une qui est prête : « Raffarin président ».

Rémi : On avait écrit un hymne, « les jeunes derrière Raffarin ». S’il revient on fera une version électro, avec Guetta par exemple.

Guillaume : Ou un mec connu non ?

Rémi : Oui mais si peut aider Guetta, on le fera.

Guillaume : Guetta c’est le mec des boites de nuits ?

Rémi : Oui le videur.

Sur votre site, on peut justement lire que Alexandre Benalla assure la sécurité à vos concerts. Mais là on ne l’a pas encore vu.

Guillaume : Eh bien si tu ne l’as pas vu c’est qu’il bosse bien. Avant il aimait beaucoup être sur les photos, mais on lui a dit de se faire plus discret. Mais si tu veux te prendre une droite il sera à l’entrée ce soir.

Que dire pour l’attirer ?

Guillaume : « Bonjour », ça suffira. Donc on vous voit ce soir ?

On hésite. On aimerait bien aussi aller boire des bières.

Guillaume : Nous on préférerait aller boire des bières. Mais venez au moins voir le solo de Rémi.

Rémi : Après vous pourrez partir, il n’y a rien de mieux.

Sinon on peut vous remplacer, on a prévu de se lancer dans un groupe de rap macroniste. On a déjà les chansons. Avez vous des conseils ?

Rémi : Il faut foncer, se mettre à nu.

Guillaume : Il faut suivre les grands : Booba,  Maitre Gims… Les gens qui ont grandi dans la rue. C’est la rue à Neuilly mais ça reste une rue.

Mais on n’a pas fait HEC…

Guillaume : C’est un handicap, c’est vrai. Mais je dirais quand on veut, on peut.

En plus, on a un souci de budget pour se fournir en instruments. Vos instruments, vous les avez mérités ou hérités ? Des bons plans pour des instruments pas chers ?

Guillaume : Les instruments, c’est accessoire, ce qui compte c’est l’âme. On n’est pas superficiels.

Donc ce soir vous jouez a cappella ?

Guillaume : Non a Biarritz !

Rémi : Plus sérieusement, ce soir on ne joue pas le spectacle en entier et c’est dommage car c’est une vraie histoire, il y a un fil conducteur. On a joué a la fête de l’Huma, et la tournée démarre en janvier. On a été contactés pour jouer dans des festivals l’été prochain, mais ça voudrait dire couper le spectacle, c’est dommage. Dans tous les cas, on va jouer en province.

Vous n’avez pas peur ?

Guillaume : On est vaccinés. Mais c’est carrément la vraie province, genre l’autre coté du périph.

Rémi : Tu ne peux pas y aller en uber quoi.

Vous avez le projeeeet d’aller jusqu'à l’album ?

Guillaume : C’a été conçu comme un spectacle quand même.

Rémi : L’album n’a pas trop de sens, sauf si tu as vu le spectacle et que tu souhaites réécouter chez toi.

Guillaume : Après un des spectacles, un type est venu me demander s’il pouvait utiliser la chanson « Coup de foudre dans l’open space » comme slow à son mariage. Il m’a envoyé la vidéo, et c’est très émouvant. Et à ce mariage, un autre type est venu demander s’il pouvait utiliser la chanson pour son anniversaire de mariage. Donc je pense qu’on va finir… Par jouer dans les mariages.

Et plus sérieusement avez vous déjà eu des groupes de musique?

Rémi : C’est vraiment mon job mais Guillaume n’a jamais fait de musique, et nous les musiciens n’avions jamais fait de théâtre.

Guillaume : Comme ça, on joue de la mauvaise musique, avec des mauvais intersketches.

Rémi : Quand je trouve que je joue mal la comédie, je regarde Guillaume jouer de la guitare et je me dis que je ne suis pas si mauvais.

Guillaume : On se rassure mutuellement. Plus sérieusement le format me plaît, je ne voulais pas repartir sur un one man show.

Y a t-il de l’impro dans le spectacle, dans les sketches ?

Guillaume : Trop, le metteur en scène nous gronde.

Rémi : Le metteur en scène m’a remis en place. Il m’a expliqué que quand j’improvise, c’est comme Guillaume qui se lance dans un solo de guitare. Du coup, je me suis calmé.

Et au fait, les paroles ? Ecrites par des stagiaires on suppose ?

Guillaume : Ah ! ce serait aller au bout de la blague, ce serait vraiment bien. Ecoute pour l’instant on est une start up qui débute. Donc sur notre business plan faudrait qu’on focus sur le process de benchmarker un stagiaire.

On vous fera des préco.

Guillaume : ASAP ?

Pas de souci.

Guillaume : Et sinon, où est ce qu’on peut aller boire des bières à Biarritz après le spectacle ?

 

The Disruptives sera en tournée début 2019, avec deux dates au Café de la Danse les 25 et 26 janvier.

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