Tag Archives: Steve MacKay

Iggy and the Stooges

A propos de Raw Power, Nick Kent n’hésite pas à déclarer, dans The Dark Stuff (Naïve éditions), qu’il « aurait été le meilleur disque rock de tous les temps, le plus noir, le plus fulgurant, ne serait ce que pour son morceau titre, le parfait hommage d’Iggy, dans le plus pur style O-Mind, au grand marécage originel, matrice de toute énergie », « si Iggy, Williamson, et plus tard David Bowie, n’avaient pas massacré le mixage ». Venant d’une figure aussi respectée que le journaliste britannique, il va de soi que l’avis fait loi, et, c’est sûrement jusqu’à la fin des temps que les fans se disputeront pour savoir quel est le mix ultime de Raw Power, lequel, d’Iggy ou de Bowie rend vraiment justice à cette énergie brute ? Débat de spécialistes dont on se fiche finalement pas mal, tant les 8 déflagrations de l'album se suffisent à elles-mêmes, loin de tout débat sur le sexe des anges.

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Jarvis Cocker

Ah. Difficile d’expliquer aux jeunes générations ce qu’a représenté dans les années 90 Jarvis Cocker, ce parangon de classe, d’élégance et de détachement typiquement anglais, auteur avec son groupe Pulp tout simplement de quelques-uns des plus grands moments musicaux de toute la décennie. Après sa séparation d’avec ses musiciens en 2002, notre homme a sorti fin 2006 un premier album solo délicieux simplement nommé JARVIS et mené par un single irrésistible (accompagné d’un clip hilarant), "Don’t Let Him Waste Your Time". Avant même d’insérer le CD dans le lecteur, une mention sur la pochette de ce deuxième disque post-Pulp intrigue et inquiète le fan : « Produit par Steve Albini » que c’est écrit. Ca alors. Steve Albini s’est occupé de la production quelques chefs-d’œuvre de l’histoire du rock comme le SURFER ROSA des Pixies ou le IN UTERO de Nirvana. Plus récemment, il a supervisé la sonorité de THE WEIRDNESS, l’album du retour des mythiques Stooges. En un mot comme en cent, Steve Albini est un spécialiste des groupes à grosses guitares, à l’opposé par conséquent à priori de la pop lettrée et marrante pratiquée par Jarvis Cocker. Jarvis, sur ce deuxième disque solo, semble donc avoir tenté un pari, l’association de l’eau et du feu. Sur le papier ça peut sembler intéressant (ou effrayant). Reste à voir ce que cela donne concrètement.

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