mercredi , 11 décembre 2024
Phoenix, c’est l’histoire d’un groupe au nom plus métaphorique qu’il n’en a l’air pour un quatuor dont l’origine (Versailles, très cher) officie en tant que responsabilité. Si bien qu’à l’heure de la sortie du quatrième album, on pouvait légitimement s’interroger sur la cote de popularité du groupe en son royaume. Phoenix, c’est l’hi

Phoenix

Phoenix, c’est l’histoire d’un groue au nom plus métaphorique qu’il n’en a l’air pour un quatuor dont l’origine (Versailles, très cher) officie en tant que responsabilité. Si bien qu’à l’heure de la sortie du quatrième album, on pouvait légitimement s’interroger sur la cote de popularité du groupe en son royaume. Phoenix, c’est l’histoire donc d’une petite résurrection en 2009, l’histoire d’un nom d’album incroyable de tant de dérision alors qu’ils avaient déjà cité Napoléon en ouverture de leur troisième essai (IT’S NEVER BEEN LIKE THAT), l’histoire d’un album assez frais pour vous faire oublier tout le mal que la scène rock-pop française nous assène depuis que la guitare est de retour – et même avant cela dit. La preuve ? Après leur passage lors du très récent Saturday Night Live de NBC, les professionnels enthousiasmés en avait fait de ce TV show de 3 titres un des meilleurs vu depuis des lustres. Comment dit-on Versailles en anglais ?

 

Ces faits restent toutefois subjectifs, car en produit fini et matérialisé, le travail des Français ne souffre d’aucune faiblesse : “Lisztomania“, “1901“ et “Fences“ tissent un filet de sécurité à ce WOLFGANG AMADEUS PHOENIX. Après des albums inégaux, cette fois-ci, Phoenix ne peut pas décevoir et semble enfin s’être délesté de cette mélancolie d’étudiants embarrassés et trop à l’étroit dans leur pull en laine. Trois titres parfaits, trois titres se disputant le challenge du morceau finaud de l’année, avec peut-être l’avantage pour “Lisztomania“ et son clip officiel, petite bricole en super 8 sur les pas de Franz Liszt, ainsi que sa version « fan », sorte de mash-up donnant là encore plus de rythmique, à en rendre fou Morrissey s’il n’avait pas déjà composé “This Charming Man“.

 

 

A l’instar de son premier essai, le balbutiant UNITED, Phoenix s’onergueillit d’une cohorte de directions, floutant parfois son propos mais restant assez aéré pour garder son étiquette de « grande pop ». “Love Like A Sunset“ sanctionne cette idée protéiforme du quatuor, assez tortilleux et planant pour en faire un superbe intermède entre « pack de tubes 1 » (“Lisztomania“, “1901“ et “Fences“ donc) et « pack de tubes 2 », amorcé par “Lasso“, dans la lignée mélodique et rythmique des 2 premiers morceaux. “Rome“ renoue avec une certaine idée que l’on se faisait du Phoenix « avant », avec cette légère nonchalence ; on ne pensait pas si bien parler, voilà qu’à l’image de leur parcours, ils élèvent le niveau en faisant une pépite de pop subtile, toujours accompagnés d’un son de guitare assez rêche pour ne pas étouffer le chanteur Thomas Mars. Brillant. Si “Countdown“ n’est pas du même calibre, “Girlfriend“ calme la danse  et permet à son maître à chanter de véritablement s’imposer, voix en écho y compris.

Phoenix, c’est l’histoire d’un groupe sold out aux Etats-Unis, en Australie ou en Allemagne, mais injustement sous-estimé chez nous. Homogène, euphorisant, léger mais pas nias, WOLFGANG AMADEUS PHOENIX prouve qu’ils n’ont aucune raison d’être ces « petits Français » comme les appellent les ricains. En espérant qu’ils n’aient pas le syndrome des « petits Suisses »… A vérifier sur scène cet été, un peu partout.

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