Peter Banane : Release Party de l’album JUDO

Commençons par le point de départ de cette soirée du 4 juillet 2019 au Point Ephémère situé au 200 quai de Valmy à PARIS.
Aaaaah… le secteur Stalingrad, sa horde de toxicomanes hébétés, ses vendeurs de mort à pas cher le caillou de crack, ses bobos et couples d’amoureux qui viennent traîner en bord de canal pour boire un verre sinon une bouteille, ses rats aussi gros que mon chat… et puis dans cette hostilité latente subsiste le Point Ephémère. Bonnes bières, accueil sympa et bonne programmation quand ils se lancent dans le rock.

Il fait chaud et il y a du monde, tant en terrasse que le long de ce petit bout de Seine. Arrivé en avance, j’en profite pour prendre contact avec les mecs de Peter Banane. Forcément on parle musique et on m’explique que l’album a été auto-produit et mixé par le bassiste… bien joué parce que le résultat est très propre tout au long des 10 titres de JUDO.
Un peu de trac est palpable mais les gars font preuve d’une simplicité et d’une bonne humeur qui les honorent.

Les portes s’ouvrent, je file au merch’ prendre un CD du groupe et discuter encore un peu.

Vers 20h00, les lumières se tamisent jusqu’à leur extinction et le groupe Pluriel se lance dans une introduction planante sur fond de synthé avec des notes discrètes de guitare, un plan un peu floydien si vous voulez, puis enchaînent leurs titres faisant preuve d’une sacrée sensualité. C’est doux, posé, bien joué…on se retrouverait à la croisée des chemins musicaux de Red Hot Chili Peppers, Band of Horses et Nada Surf.
Fin du set de Pluriel qui nous annonce la sortie de son EP au 1er juillet 2019, je dois dire que ce que j’ai entendu sur scène donne envie d’entendre ce que donnera la galette musicale.

Petite pause, le temps de changer les instrus et les musiciens, il fait toujours aussi chaud et encore un peu plus de gens ont rejoint le public jusqu’à l’arrivée sur scène de Bast.

Gros changement d’ambiance, notamment avec la tenue des musiciens qui est très funky et colorée. Et c’est parti pour un set aux sonorités rock/disco qui sent bon l’époque où nos parents allaient au Macumba en Renault Fuego. Tout ça m’évoque La Femme mais en plus 80’s, en plus sautillant.
Je tiens à être très clair, cette sonorité n’est pas du tout ma came et aurait pu m’assommer mais en live, Bast a une belle énergie. La basse est ultra funky et rondouillarde, le clavier caressé par le chanteur accompagne très bien ses textes en français (et il faut admettre que notre langue n’est pas forcément celle qui se prêterait le plus à cette musique) et la guitare (!!!) envoie du lourd lors des solos.
Je suis passé de la position assise et dubitative en fond de salle au premier rang sans même m’en rendre compte, me surprenant à bouger mon boule au rythme des compositions du groupe. Si les boîtes de nuit passaient de la musique comme celle de Bast, je m’y rendrais régulièrement avec ma plus belle chemise à col pelle-à-tarte façon Tony Montana (ou Antoine Montagne, plutôt).

Le set de Bast se finit, mon verre est vide alors je cours au bar et reviens juste à temps pour la montée sur scène de Peter Banane. Dans le public, certains se sont changés et ont enfilé des t-shirts blanc avec le nom du groupe inscrit dessus. On sent le potentiel festif qui grimpe encore d’un cran tandis que les loustiques envoient leur premier morceau qui ne vient pas de l’album.

Cela continue de grimper et la bonhomie des mecs de Peter Banane vient chauffer le public. Le chanteur nous annonce alors qu’ils vont jouer l’album en entier en respectant l’ordre des titres.
Ce n’est pas pour me déplaire car j’avais trouvé l’enchaînement des morceaux très fluide sur l’album. Ce qui est sûr, c’est que personne n’est venu pour juste entendre l’album JUDO, on veut de la fougue, du rock et des beaux souvenirs. Alors pour ça, « faut que ça pète dans l’tube » dirait mon pote Nico. Et Peter Banane ne nous aura pas fait défaut ce soir, les morceaux s’enchaînent avec un tempo un peu plus rapide que l’enregistrement CD mais loin d’être bordélique pour autant.

Là on retrouve l’énergie du rock garage tant mis en avant par le groupe. Ca mouille la chemise, puis ça ouvre la chemise jusqu’à ce que la folie s’empare des spectateurs. Tout le monde danse, sautille ou bascule sa tête en rythme jusqu’au dernier morceau qui clôture le set, morceau également absent de l’album.

 

 

 

 

 

 

Une fois la claque encaissée, tout le monde sort et les musiciens se mêlent aux spectateurs. Ça boit des coups, ça parle musique, ça se marre et surtout je remarque qu’il y a de plus en plus de gens qui portent le fameux t-shirt blanc au nom du groupe.

J’en profite pour me rencarder, au hasard dans la foule. Tous ceux que je croise ont découvert Peter Banane ce soir, et tous ont été unanime sur la bonne surprise et le pied qu’ils ont pris à les voir en live.
Après discussion avec les membres de Peter Banane, j’apprends qu’ils n’ont pas encore de date fixée pour le moment. J’espère sincèrement qu’ils tourneront avec JUDO car ils sortent du lot, tant au niveau de leur contact simple et amical que par leur musique.

Comme une nouille, j’avais laissé mon appareil photo au bureau. Ainsi les clichés qui accompagnent ces quelques mots sont l’oeuvre de Théo SAFFROY qui n’a cessé de shooter tout au long de la soirée, merci à lui pour son joli boulot et la gentillesse de me laisser utiliser les fruits de son labeur.

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