Matthew E. White

BIG INNER est un album très homogène, à la limite du répétitif, où une voix faible mais charismatique se fond à merveille dans une instrumentale parfois plus travaillée que le vocal. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est l’éventail d’instruments utilisés à chaque chanson : des cordes lancinantes pour ajouter en profondeur, jusqu’au cuivres jazzy pour le peps, en passant par un piano dynamique digne d’un véritable saloon. Le tout s’imbrique parfaitement, jusqu’aux finitions aux doubles voix angéliques : une pointe de féminité dans cette ambiance très « Charlie Winston ». La chanson qui représente encore le mieux l’univers instrumental de Matthew E. White reste "Hot Toddies" : si la voix se répète comme une complainte sans fin tout le long des premières mesures, deux minutes sont consacrées en fin de chanson à un défilé de sons mystiques, aux allures de rituels vaudous. Et c’est pari réussi, puisque Matthew E. White m’a totalement ensorcelée dans son dernier titre "Brazos" : une unique phrase répétée en boucle rejointe au fur et à mesure par des chœurs engagés sur une instrumentale épique.

 

 

Si l’on n’est pas réfractaire aux mélodies répétitives, cet album accompagnera à merveille les voyages des solitaires. Idéal pour vos têtes à têtes avec la nature, sur un air de Matthew E. White.

 

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