Marie Dauphin

C’était mon premier 33 tours, Marie Dauphin, de l’émission « Recré A2 », avec des titres comme "Bibifoc" et "Lady Oscar", pour ne citer que les plus connus, qui ont bercés mon enfance. Et quand je retrouve Marie Dauphin vingt ans plus tard, je découvre une chanteuse qui a retrouvé récemment le chemin de la musique avec un album bien plus personnel que des génériques TV. Un album de maturité, on peut le dire. Le disque évite le coté à l’eau de rose, les jolies images de cartes postales, pour entrer dans une certaine intimité, sans oublier une réelle maitrise de sa voix et de l’interprétation. Non, ce n’est pas un de ces albums d’une star qui décide de pousser la chanson parce qu’elle a des amis dans la musique, c’est l’album d’une chanteuse qui s’autoproduit pour s’exprimer librement.

Les "Souvenirs Savons", mélancolique sans verser dans le grand pathos avec sortie des violons arrachant des larmes est une excellente ouverture d’album. Recherche dans les arrangements, réelle composition avec une belle ligne mélodique, et une voix juste dans tous les sens du terme, particulièrement dans l’interprétation, voila une bonne surprise. "Le Petit Grain de Sel" qui suit, plus joyeux, confirme ce que l’on a déjà entendu, composition sympathique et bien interprétée. Entre l’humour de chansons comme "J’suis Bio et "Ne pas Oublier" ou la poésie de titres comme "Les Cœurs coffre-fort", les influences musicales varient agréablement entre pop, rock, musique latine, et parfois même funk et blues, sans donner un aspect fourre-tout.

 

 

Au contraire, la variation sympathique entre chaque titre recrée à chaque fois l’intérêt. Chaque chanson a son intérêt, et confirme le talent de l’interprète. Et quand je parlais de rentrer dans l’intimité, outre l’aspect bien personnel de chaque chanson, je découvre une reprise bien sympathique d’une curieuse chanson de Colette Renard, "Les Nuits d’une Demoiselle", à la limite de la chanson paillarde. Fini les chansons pour enfant, on est entre adulte !  Enfin… presque, puisque, pour les grands enfants nostalgiques qu’on est resté, Marie Dauphin termine avec "Clémentine" un des génériques qui a bercé notre enfance. Un petit bonus…

« Marie Dauphin se fait la belle ». En effet, cette charmante chanteuse se faire la belle d’un passé qu’elle assume, pour nous apporter treize chansons bien personnelles, bien travaillées et d’une grande maturité. Quand on nous dit que nos premiers amours ne meurent jamais, je dois confirmer en disant qu’avec ce genre de d’album, on reste fan.

 

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