Joe Walsh

SONGS FOR A DYING PLANET, le précédent opus de Walsh date de 1992… 20 ans que Joe semblait aphone, aux abonnés absent en solo entre une présence anecdotique sur la BO de la série tv Robocop, une réunion gentillette avec les Eagles pour HELL FREEZES OVER, les pourparlers d'une tournée mondiale avec ces derniers, un nouveau LP des mêmes en 2007, une participation au Crossroad Festival de Clapton et enfin une tournée d'une vingtaine de dates U.S des comparses retrouvés du James Gang. Pour ce qu'il en est d'un nouvel album nos espoirs furent maintes fois remisés au placard, Walsh ayant pour seul objectif de combattre ses addictions à la drogue et surtout à l'alcool. Le temps fit son oeuvre et l'info nous est parvenue officiellement il y a déjà fort longtemps : il était désormais totalement " clean " et songeait sérieusement à publier un nouvel album.

 

 

Donc le voici cet ANALOG MAN et dès l'intro du titre donnant son nom à l'album on sait qu'on y est et que les membranes de nos enceintes vont apprécier. La " trademark Walsh " est là d'entrée de jeu avec une slide saturée et un riff reconnaissable entre milles sur un mid tempo chaloupé. ANALOG MAN résume assez bien les vingt ans passés hors du temps par Walsh, le monde a évolué sans lui et il fait juste le minimum pour ne pas être totalement largué. "Wrecking Ball" est un rock plutôt classique mais sympathique sans plus, pour moi peut-être le titre le plus faible de l'album. "Lucky that Way" dépeint la simplicité et la joie de vivre de Walsh dans une balade qui nous ramène des années en arrière période "… but seriously folks" où l'on retrouve une mélodie simple et définitive à la fois. "Spanish Dancer" est l'un des chef d'oeuvre de l'album où le côté " dramatique " se trouve sabordé par un break régulier de talk box, habitude de Walsh depuis la période James Gang que de ne pas tomber trop rapidement dans le mélo. Pour les fans on peut noter une certaine ressemblance avec "Rivers (of the hidden funk )" sur la section de fin du morceau. Je fais l'impasse sur le très bon "One Day at a Time" connue depuis 2007 et déclaration officielle et pudique sur l'arrêt de la boisson par Walsh pour passer directement au magnifique "Family" où il est difficile de ne pas verser sa larme… Ode à la famille, au temps qui passe, à la " Memory Lane ", un clin d'oeil à ce " Dear John"… Un titre que n'aurait pas renié Brian Wilson et qui est, à mes yeux, le plus beau de l'album. Au détour de ce LP, on découvrira également les très bons "Band played on", "Hi-roller Baby", le déconnant numéro 50 des " Funk " et enfin le survitaminé et boosté "India" où l'on peut constater à quel point Joe Walsh a haussé son niveau de jeu guitaristique : messieurs à vos partitions et bon courage !

 

 

La version " deluxe " inclut deux titres supplémentaires ainsi qu'un dvd avec des versions live d'"Analog Man", "Lucky that Way", "Wrecking Ball" et une interview de Walsh. A la question " reconnaît-on la patte Jeff Lynne à la prod ? " je répondrai non tant celle-ci se fait discrète mais on pourra juste noter sur certains titres un effet punchy reconnaissable chez ce dernier. Personnage attachant à la voix et au jeu de guitare unique, Walsh délivre ici tout simplement un de ses meilleurs albums.

 

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