Fallenfest

 

Ce fut une aventure qui mérite d'être d'abord présentée en chiffre. Les finales du fallenfest c'est : 2 jours, 28 groupes, 25 minutes de concert, 5 minutes d'intervalle entre chaque groupe (soit 2,666 heures en tout), plus d'une 100ène d'artistes, 3000 entrées, 2 présentateurs, près de 20 techniciens, 1 équipe, une moyenne de 102 décibels, 1 appareil à croque monsieur, des millions de cannettes de boisson énergisante…
Le week end a été riche en surprises musicales et a rassuré un grand nombre d'entre nous sur l'avenir musical français. Certes internet et les médias déversent sur nous une avalanche de nouveaux espoirs qui seront ou ne seront pas incontournable dans l'année à venir… N'empêche que rien ne vaut 28 groupes en chair et en os sur la scène de la Cigale pour observer et évaluer l'actualité musicale française. J'ai donc mis mes sens à l'affut du premier au dernier concert pour ne rien manquer. Tout est passé naturellement à une vitesse vertigineuse et parmi un ensemble d'artistes d'un talent non négligeable, une flopée de groupes remarquables on fait surface.

 

 

Commençons par citer Kameleon, Grand Lauréat de cette édition. Avouons qu'ils nous ont tous épatés, tant sur le jeu de scène que sur la qualité musicale. Un combo peu ordinaire mêlant les influences soul et funk et une énergie méchamment rock. Un bluff général pour leur prestation menant à l'extase d'un public déjà bien chaud. Une claque dans le sens littéral du mot renforcé plus tard par la découverte de leur âge. Ils sont entrain de préparer le BAC. On leur souhaiterait presque qu'il ne l'ai pas les obligeant malencontreusement à chercher le réconfort dans la musique.

 

 

J'ai été tout aussi impressionnée par la performance de The Steam Morrisler (Lauréat du deuxième jour) qui m'ont fait voyager dans un univers blues digne des espaces texans. Les groupes Static Method, Details in Beauty et From Nowhere ont décapés le plancher tant leur énergie scénique nous a fait chavirer dans une ambiance rock comme on les aime. Blackwood, Swines (rock britanique) et Hifi on Steroids (instrumental) ont charmés le jury par une musique sérieuse profonde et recherchée, dont le son s'imposait pour ces derniers comme témoignant d'une réelle originalité. Il est difficile de faire un bilan sans citer Electric Retro Spectrum qui  m'ont séduit par leur équilibre entre innovation et héritage 60's ; et Highstrain dont les influences screamo ne sont (à mon sens) pas assez mis en avant en France. Je me suis également noyer dans l'ambiance planante et aérienne du charismatique Lighted Son. Petit coup de cœur pour The Andel sur qui j'ai été une des seuls à flasher.

 

 

Comme dit précédemment, c'est un avenir musical prometteur auquel j'ai hâte de participer. Je remercie du fond du cœur toute l'équipe, les techniciens et le public qui m'ont fait passer deux jours exceptionnels. Je recommande vivement à tout le monde d'assister, tous sans aucune exception car c'est l'opportunité de s'envoyer une bonne dose de rock de haute gamme comme il se fait rare de nos jours.
 

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