Quand on évoque Eagles Of Death Metal, certains parlent d’un groupe
secondaire servant simplement à Josh Homme à s’amuser quand il
s’embète entre deux tournées. Mais jeudi soir et après trois albums
seulement, les Eagles sont au Fri-Son pour nous prouver qu’ils sont bien
plus que ça. Critique!
Avec l’arrivée de Joey Castillo à la batterie (encore un de l’équipe à Josh), le groupe est plus
en forme que jamais, et Jesse “The Devil” Hughes, le leader de EoDM, et encore plus cool que lors
de la dernière tournée. Ce qui plaît directement quand on voit les Eagles, c’est le fun que dégage le
groupe. Dès l’arrivée sur scène du band, l’ambiance est survoltée. Le groupe est accueilli par une foule
d’applaudissement, et Jesse en profite au maximum. L’ambiance monte encore d’un niveau quand le groupe
attaque directement par “I Only Want You”, premier single du premier album. Et rapidement tout le public
se met à swinguer, y a pas à dire, leur musique fait bouger les fesses de tout le monde dans la salle.
Le bassiste, Brian “Big Hands” O’Connor a quelques problèmes de basse – vite réglés – et après
tout c’est du rock’n’roll tout le monde s’en fout. Entre chaques chansons, Jesse joue son role de type le plus
cool du monde, il se coiffe la moustache, parle aux ladies de la salle, et dépose ses Ray Ban Pilot sur son front.
Il a l’air vraiment heureux d’être en Suisse, surtout parce que le Fri-Son leur a permis de prendre l’énorme boule à facette à tête de mort (du bar), sur la scène. C’est vraiment “the fucking coolest thing” que le leader n’a
jamais vu.
Fun
“Bad Dream Mama”, “Cherry Cola”, “I’ve got a feeling (Just 19)” (avec la participation de Troy Van Leeuven
au choeurs (son groupe s’occupait de la première partie), “So Easy”, “Already Died”, les titres s’enchaînent toujours
coupés par le show de Jesse. Mais c’est pour ça qu’on l’aime. Le son est énorme et l’apport de Joey à la batterie
puissant.
L’ambiance est bonne, Dave Catching le guitariste à la Flying V remercie même tout les mecs qui font pousser de la marijuana
en Suisse, Troy qui est au bord de la scène a l’air de bien se marrer en sirotant des Whisky Coca, mais “The Devil”
annonce la fin du concert et veut voir tout le monde danser sur “Boys Bad News”.
L’ambiance est survoltée, il y même un mec
qui grimpe sur scène pour slammer dans la pure tradition des 90’s, le concert s’arrête, le groupe sort de scène,
et une longue attente annonce le rappel. Le public hurle “Eagles, Eagles, Eagles” et on espère voir revenir le bon groupe et
non pas les ringards des 70’s. Soudain Jesse revient tout seul, et demande quelles chansons nous feraient
plaisir, quelqu’un hurle “Midnight Creeper”, un autre “Brown Sugar”, pas de problème, le chanteur entame les deux chansons
seul sur scène, très à l’aise et avec un sourire des plus grands. Après ce moment plus intimiste, le groupe offre
“Whorehoppin'”, puis invite Troy à jouer “Wanna Be In L.A.” et “Speaking In Tongues”. Le concert se termine
par une jam entre les trois guitaristes sur scène. Le public est comblé, le groupe part définitivement, les lumières se rallument.
A la sortie du concert, tout le public a la sourire et tout le monde se dit que les Eagles of Death Metal, c’est bien plus qu’un
autre side project de Josh, c’est avant tout le groupe de Jesse, un groupe fun, cool et rock n roll, mais également un groupe
qui envoie sur scène, qui sait créer des chansons simples qui restent dans la tête et un groupe composé de supers musiciens
qui ont su rester simples. Des qualités qui sont la marque de fabrique des plus grands…
Re: Review du concert
Bref compte-rendu des Eagles of Death Metal à Fri-Son d’un avis opposé, par notre chroniqueuse Marce Moreira:
The Eagles of Death Metal à Fri-Son, un évènement attendu depuis des mois et qui s’est révélé bien décevant. Si la mise en bouche est excellente avec I Only Want You, la suite de la set-list est plutôt ennuyeuse, et on a l’impression qu’ils jouent le même morceau pendant demi-heure. La présence de Joey Castillo et Troy van Leeuwen (parmi les meilleurs musiciens apparus dans les Queens of the Stone Age) ne couvre malheureusement pas les erreurs de Jesse Hughes à la moustache foisonnante. En fait, on a l’impression d’assister à une répèt’ (et pas une répétition générale) : trop de ratés de la moustache, trop de vide entre les chansons, et on essaie pathétiquement d’avoir un semblant de classe avec un gros “ZWOANNNNG” de la guitare pour faire genre “on nez tro rauque and raule”. Speaking in Tongues relève très légèrement la niveau. Dommage que ce soit le dernier titre.
Mais les gens sont contents : ils ont vu une moustache.