Darkness Falls

Produit par Anders Trentemöller (DJ, musicien Danois, producteur de musique électronique, ex de la scène House), Darkness Falls est la somme de deux filles assez incroyables : Josephine Philip, chanteuse et pianiste et Ina Lindgreen, guitare et basse. Dès le deuxième morceau, on comprend vite à qui on a affaire… C’est mélancolique, pop, très 60’s, un peu space et cette atmosphère est assez enivrante, il faut bien l’avouer. Chaque morceau révèle un song-writing énergique et intelligent, des belles harmonies et ce son de guitare puissant tout en étant léger comme une bulle (notamment sur ‘100 Meter Mind Dash’).

L’énergie qui se dégage de ces chansons tend à illuminer la journée. Honnêtement, il n’y a pas tant de groupes qui peuvent vous faire sourire, comme cela, sans raison particulière. Darkness Falls est de ceux-là. "The Void" en est l’exemple type. Dès les premières notes, je me suis surprise à me sentir plus légère et gaie. Bizarrement, avec cette mélancolie et cette noirceur qui l’on sent tout au long de l’écoute, le sourire est resté bien ancré. Où le groupe atteint un petit sommet, c’est sur ce pur bonheur de 6 minutes qu’est "Night Will Be Dawn". Josephine Philip donne toute la puissance de sa voix et allie la douceur du velours et le large côté psychédélique. Josephine mêle une voix masculine, grave et comme un corps étranger, mais qui s’harmonise, cependant, parfaitement avec celle de la chanteuse. Et toujours ce song-writing étonnant.

 

"Brian Wilson sous acide ou MGMT sous antidépresseur"

 

"Alive In Us" et "Paradise Technology II" lorgnent du côté Depeche Mode avec appui des synthés pop, dans un tempo beaucoup plus lent. Un bémol sur le titre "Timeline" qui ne parvient pas à se hisser au niveau des productions présentes, et encore moins qu’en vient le morceau suivant "Before The Light Takes Us", entêtant au possible avec un rythme d’enfer(mement psyché !). Mais, surtout, surtout, ne passez pas à côté du titre de clôture, "Paradise Trilogy III", qui est un hymne au vent danois ! Magique, intense et charmant, et si déroutant… J’ai dû appuyer à nouveau sur la touche "Play" pour m’assurer que je n’avais pas rêvassé pendant 4 minutes 49 !

Ce qui, au final, fait de ce LP un paradoxe mystérieux, fantomatique, psychédélique et très original. Un ovni musical où le son est pur et la voix céleste. Attention, il faut aussi avouer que cet album s’adresse surtout à ceux qui ont des références en matière de rock 60’s et début 70’s, car cela pourrait être les filles de Brian Wilson version sous acide ou une version féminine des MGMT, sous antidépresseur cette fois ! Allez, courage !

 

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