On est d'accord, Nada Surf, c'est le groupe sympa par excellence. Il est vrai que ce trio new-yorkais dont deux des membres parlent la langue de Molière ne se démarquent pas par leurs frasques dans les magazines ou dans les médias. Ils se concentrent sur ce qu'il y a de mieux, la musique, et c'est tant mieux.

Nada Surf

On est d’accord, Nada Surf, c’est le groupe sympa par excellence. Il est vrai que ce trio new-yorkais dont deux des membres parlent la langue de Molière ne se démarquent pas par leurs frasques dans les magazines ou dans les médias. Ils se concentrent sur ce qu’il y a de mieux, la musique, et c’est tant mieux. Avec Lucky, cinquième album, Nada Surf continue son petit bonhomme de chemin qui avait commencé en 1995 avec Karmic suivi en 1996 de High / Low et le très radiophonique "Popular".
Ce dernier album reste fidèle au groupe et continue la ligne bien droite qu’est la carrière du groupe. Soyons honnêtes, Lucky, produit par John Goodmanson (Death Cab For Cutie, Blonde Redhead, Sleater-Kinney) et enregistré à Seattle dans le même studio qui abrita la dernière session de Nirvana, est un album classique. Ce qui veut dire: pas d’évolution majeure, pas d’expérimentation. C’est d’ailleurs ce qu’on aime chez ce groupe et ce qui le rend sympa, justement. On sent que la formation s’est créé une petite bulle de bien-être et que ses membres prennent vraiment plaisir à faire de la musique. C’est peut-être ce que veut symboliser le titre de l’album, cette chance de vivre heureux avec la musique.
Venons-en au contenu de ce Lucky, composé de dix ballades pop tournant toutes autour du thème de l’amour et de quelques souvenirs de la vie du chanteur. Le disque s’ouvre sur "See These Bones", avec une ballade aérienne, mystérieuse et franchement magnifique. On retrouve la voix simple et pleine de sincérité du frontman Matthew Caws et ça fait plaisir. Ensuite "Whose Authority" est une chanson classique de Nada Surf, ballade rythmée et impeccable. On saluera l’innovation du groupe avec la présence d’un clavier et quelques cordes sur "Beautiful Beat". On gagne en intensité sur le reste de l’album pour tomber sur "The Fox", morceau plutôt long pour le groupe (5”41), dans lequel règne une atmosphère pesante. Conclusion avec "The Film Did Not Go ‘Round", ballade plutôt ennuyeuse et d’un niveau en-dessous du reste de l’album.
Enfin, pour vous dire que ce Lucky reste un très bon album pop-rock et que Nada Surf gagne encore en maturité dans ses compositions. Il ne contient peut-être pas le tube radiophonique tel que "Popular" ou "Always Love", mais il garde intact le sens de la mélodie et le côté intimiste du groupe.

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