La Suède pays de bon rock’n’roll ? Rien n’est moins sûr. Après nous avoir offert le hardcore abrasif de Refused, le metal intelligent de Meshuggah, et autre Entombed, les garagistes cramés de The Hives ou mieux encore, les surpuissants Breach, elle nous délivre un de ses secrets le mieux gardés : Cult Of Luna.

Cult of Luna

La Suède pays de bon rock’n’roll ? Rien n’est moins sûr. Après nous avoir offert le hardcore abrasif de Refused, le metal intelligent de Meshuggah, et autre Entombed, les garagistes cramés de The Hives ou mieux encore, les surpuissants Breach, elle nous délivre un de ses secrets le mieux gardés : Cult Of Luna.

Formé en 1998 à Umea ville du nord de la Suède, Cult of Luna nous offfre un post-hardcore de grande facture qui puise son inspiration aussi bien du côté de Neurosis, Isis, Breach que du post-rock des écossais de Mogwai, oû encore des Texans de Explosions In The Sky pour les moment calmes, ainsi que ceux très aériens. Grâce à ce mélange l’auditeur est ainsi constamment transporté du fond des catacombes à la lumière du septième ciel.

La recette : des cris sauvages, écorchés et ultra-tendus du vocaliste Klas Rydberg, une batterie apocalytpique et des guitares lourdes, boueuses, sales à merveilles, voilà pour la face sombre de l’affaire. La lumière, elle, vient lorsque la distorsion se tait et que les six cordes tissent des atmosphères aériennes accompagnées d’une batterie calme qui fait preuve d’une finesse simplement géniale. L’ensemble nous offre une musique extremement riche, douloureuse, rêveuse parfois, mais toujours incroyable et surtout jamais putassière.

Pour ce nouvel album,  «Somewhere Along The Highway», les suédois continuent sur la lancée de «Salvation» sorti en 2004. L’album commence en douceur et tout en froideur avec «Marching To The Heartbeats», un morceau sombre en forme d’introduction ou d’avertissement pour le chaos à venir. «Finland»,  qui nous rappelle aux bons souvenirs de ces huit jeunes hommes, est un morceau qui pourrait résumer l’univers des Suédois: presque onze minutes entre boue et ciel, entre désespoir et espoir. «Back Tho The Chapel Town» continue sur cette lancée, le calme avant la tempête. La tempête, justement, arrive dès la troisième minute. C’est lourd, très lourd. «And With Her Came The Birds» nous fait découvrir une nouvelle facette de Cult Of Luna. Ce titre est une ballade très sombre, glauque, où le chant non-crié se révèle tout aussi douloureux que les hurlements habituels. En un mot: somptueux. À ranger près de Woven Hand pour l’atmosphère. On y trouve même un banjo! Ensuite, «Thirtyfour» nous enterre, «Dim» nous transporte loin: ce morceau génialissime synthétise le meilleur du post-rock aérien avec une puissance métallique intense et sauvage, mais toujours diablement belle. «Dark City, Dead Man» parachèvera cet album, et ce pendant quinze minutes.

Excellent disque à savourer avec beaucoup de patience. Car comme tout le monde le sait, la patience finit toujours par payer. Malheureusement, il ne captera pas une large audience, ni une attention médiatique importante. Malheureusement ou heureusement, car l’histoire a prouvé que beaucoup de groupes se sont brûlés les ailes à cause de ces pressions externes et ont fini honteusement leurs parcours au sein de l’industrie musicale.

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