Deep Purple et Montreux ! C’est un couple mythique, c’est comme Lennon et Mc Cartney, Page et Plant, Simon et Garfunkel, bref c’est exactement ce qu’il fallait pour boucler en beauté la 40ème édition de ce Montreux Jazz Festival.
L’histoire commence il y a bien longtemps. En effet, pour les lectrices et lecteurs qui ne connaissent pas encore l’anecdote, sachez que le 4 décembre 1971, suite à un concert de Frank Zappa, une grande partie du casino brûla dans un terrible incendie. Roger Glover, le bassiste qu’on ne présente plus, était à Montreux à cette même période et assista à la scène. La fumée se prolongeant sur le lac Léman lui inspira un des morceaux de rock le plus célèbre au monde. "Smoke on the water" était né.
Toutefois, Deep Purple ce n’est pas que ce monstrueux tube. C’est avant tout, une carrière qui approche gentiment les quatre décennies, c’est un groupe qui a traversé les époques en gardant son propre style, c’est plus d’une centaine de titres, et c’est l’histoire du rock n’roll.
Et le concert ? Me direz-vous. J’y arrive. Ce dernier show était quasiment gagné d’avance pour les Britanniques. Ce n’est pas à ces dinosaures du rock que l’on va expliquer comment faire un bon live. La formule est assez simple, on joue quelques titres du dernier album Rapture of the Deep et on enchaîne par les morceaux que tout le public connaît et attend. Car il faut l’admettre, c’est davantage sur les anciennes mélodies que l’on s’éclate que sur les récentes. Le public du Stranvinski a donc eu la chance de se défouler entre autre sur "Strange kind of woman", "Space truckin", "Highway star", "Pictures of home", "Hush", "Lazy, Black Night " et…"Smoke On The Water". Soulignons d’ailleurs que le fameux tube a débuté par une petite intro funky – jazzy qui a ravi plus d’un spectateur.
Enfin, n’oublions pas le duo à l’harmonica par MM. Ian Gillian et Claude Nobs. Ce n’était pas forcement un moment inoubliable de musique, mais ça valait le coup d’œil de voir et sentir autant de passion musicale se dégager de ces deux êtres.
Deep Purple est peut-être immortel, enfin espérons-le. Certains titres seront en tout cas à jamais dans le panthéon du rock. Ce ne sont certes plus les hard rockeurs chevelus d’il y a quelques années qui mettaient le feu aux poudres, mais la classe et l’envie de jouer est bien présente pour la plus grande joie des festivaliers présents ce soir-là.
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Photos ©Montreux Jazz Festival