Amanda Palmer, pianiste et chanteuse, aime parler d'elle-même et de ses préoccupations. Sur le thème de l'adolescence ou du vice sur l'album Yes, Virginia ou sur les complications qui s'ensuivent sur No, Virginia...

Amanda Palmer

Amanda Palmer, pianiste et chanteuse, aime parler d’elle-même et de ses préoccupations. Sur le thème de l’adolescence ou du vice sur l’album Yes, Virginia ou sur les complications qui s’ensuivent sur No, Virginia, cette américaine n’a pas encore terminé sa thérapie musicale. Laissant momentanément les Dresden Dolls de côté, elle se lance dans le projet solo intitulé Who Killed Amanda Palmer?. Que les fans attendant un nouveau opus du groupe original se rassurent, la pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre; on retrouve le style punk cabaret des Dresden Dolls sur cet album: poésie (en anglais), humour, thèmes scabreux et touches de piano écrasées nerveusement sont de la partie. Difficile même de voir la différence; voudrait-elle montrer par là qui est vraiment l’âme des Dresden Dolls? Narcissisme mis à part, il y a néanmoins quelques nouveautés sur cet opus. La demoiselle s’offre l’aide de East Bay Ray, guitariste des Dead Kennedys, de Zoe Keating au violoncelle ou encore de Paul Buckmaster pour  l’arrangement, ce qui, au final, forme un tout fort réussi.

Le disque débute sur un "Astronaut: A Short Story Of Nearly Nothing" immédiatement convaincant. Sur un ton mélodramatique et similaire à "Girl Anachronism", Amanda nous compte une énième histoire d’amour impossible ponctuée de vagues écrasantes de piano arpeggio. "Runs In The Family" est une chanson frénétique. Débutant sur un ton monocorde, les vocales s’emballent ensuite dans les refrains pour finir par se faire recouvrir par les accords crescendo de piano. La pianiste nous dépeint une maladie héréditaire et ses angoisses dans ce qu’on peut appeler un grand moment de brechtian punk cabaret. Seule ombre au tableau pour ce disque: "Strength Through Music". D’un tel ennui qu’on pourrait le prendre pour une face B de Tori Amos. L’excellent "Guitar Hero" ou encore "Oasis", contant sur un ton tragi-comique une histoire d’abus et de pop stars anglaises, nous fait bien vite oublier cette méprise. En écoutant cet album, on vient à se demander à quel point les Dresden Dolls ont une raison d’être. Le résultat de cet essai solo est tout à la hauteur des albums du groupe parent: d’excellente qualité.

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