vendredi , 13 décembre 2024
Retour des barjes islandais avec un cinquième album, enregistré pour la première fois (en partie) ailleurs que dans le Grand Nord, à New-York, La Havane et Londres.

Sigur Rós

sigur ros Retour des barjes islandais avec un cinquième album, enregistré pour la première fois (en partie) ailleurs que dans le Grand Nord, à New-York, La Havane et Londres. Album plus sensible et moins rugueux, c’est la fraîcheur à côté de laquelle il ne faut absolument pas passer cet été.

Pour commencer, exit les morceaux un peu rugueux presque dark qu’on entendait parfois dans leurs précédents albums. Place au bonheur et à la joie de vivre !
Cet enregistrement, qui est de loin le plus joyeux conserve pourtant la liberté propre à ce groupe atypique. Bruits de doigts sur les cordes, notes bleues et une certaine présence qui faisait défaut aux précédents enregistrements de Sigur Rós, cet album est peuplé de jolies imperfections qui le rendent d’autant plus authentique. Doux comme une caresse, cet album tient à la fois de groupes comme Radiohead ou Coldplay pour la musique, Mercury Rev pour l’ambiance. La musique des beaux rêves…

Originaux et farfelus, ils chantent quasiment exclusivement en islandais, et quand ils négligent leur langue natale, c’est pour le vonlenska, idiome inventé par le leader, qui ne veut rien dire, mais dont les sonorités sont proches de l’islandais. Par ailleurs, le clip de leur premier single Gobbledigook, censuré pour les jeunes est disponible cependant après inscription sur youtube. On comprend pourquoi…

Il s’ouvre avec un bel exemple d’instrumental dans Gobbledigook, la voix élevée de Thor Birgisson, et des chœurs charmants. Frais comme une pluie d’été, il n’augure que du bon pour la suite. Des cordes magiques, et des percussions au rythme effréné. Inní Mér Syngur Vitleysingur quant à lui commence par des cuivres, pour poursuivre ensuite le travail initié d’injection de bonheur. Place à la mélancolie avec Góðan Daginn. Mention spéciale pour Festival, lente et douce comme une caresse, avec une touche presque religieuse dans la sobriété.

Empreinte d’une grande douceur, d’un mélange de folk, d’indie et de tradition nordique et voguant entre de belles balades telles que, le 5e album de Sigur Rós Með Suð I Eyrum Við Spilum Endalaust, comprendre en anglais With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly, est une petite merveille. On entre sans difficulté dans le monde enchanté de ces givrés islandais.

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