Un regard de psychopathe sous acide.

Metropop et Happy Mondays

La soirée rock du Metropop a accueilli du beau linge pour le plus grand plaisir du public lausannois. Les Bordelais d’Eiffel ont débuté leur show dans une salle se remplissant peu à peu malgré un peu de retard. Leur set a été représenté en majeur partie par les titres du dernier album en date ,Tandoori. Toutefois, les 2 premiers opus n’ont heureusement pas été oublié et les vieux titres tels que « Inverse-moi » ou « Hype » ont ravi les « ahuris ». A noter encore la reprise du célèbre « Le plat pays » de Jacques Brel interprétée avec justesse et émotion ainsi que « Girls just want to have fun » de Cyndi Lauper. Romain Humeau a une réelle présence sur scène et un charisme hors norme. Son talent est indéniable, les compos sont incroyables, il ne manque que la popularité. Mais est-ce qu’Eiffel désire être populaire ? Pas sûr…


Favez arrivait ensuite devant un public normalement acquis. Les lausannois balancent « White Limousine » d’entrée de jeu. Difficile de se mettre véritablement dedans pour le sextuor. Remarquez, Favez a peut-être plus l’habitude de la salle Le Romandie avec son véritable public. Il est vrai que les personnes présentes ce soir là ne sont pas venues que pour les lausannois et ne sont pas spécialement réceptives aux titres des Favez. C’est bien dommage car « The Highway Are Deserted » et « She Wakes Up Every Night » auraient dû résonner dans toute la salle du Metropop. Quoi qu’il en soit le show présenté fut rock n’roll à souhait et de bonne qualité.


En troisième partie, les Mancuniens de Happy Mondays ont assuré le spectacle. Après une longue absence sur la scène internationale, les Happy Mondays sont de retour avec leur nouveau disque Uncle Dysfunktional. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe n’a pas perdu de son originalité et de sa créativité pendant ces années de destruction et de reconstruction. Shaun Ryder a une meilleure tête et des kilos en moins qu’il y a deux ans où il était apparu complètement bouffi par les médicaments. Le mythique Bez, grand joueur de maracas et danseur fou est toujours aussi cinglé. Un regard de psychopathe sous acide mélangé avec un jeu de scène à faire pâlir Sir Kenneth MacMillan. Son rôle dans le groupe est de s’amuser avec le public. Il fait les cents pas sur la scène en dansant, il dit deux ou trois « fuck » entre les chansons et boit les bières que les fans lui offrent. Sympa la vie d’artiste !

Le show est grand, le public est réceptif et la fête est belle.


Que dire de plus ? Ceux qui ont vu les Happy Mondays comprennent et pour les autres, ils ont manqué un groupe mythique.

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