Remis de mes émotions je repars au Festival le samedi. J’ai maintenant des baskets qui me protègeront un peu de la boue et ma pélerine sponsorisée par une grande marque jaune suisse. Toujours la même ambiance dans le festival. Résolument détendue, une bonne ambiance suisse-allemande et cool dans toute l’enceinte. (…)

Gurten Festival, samedi

Remis de mes émotions je repars au Festival le samedi. J’ai maintenant des baskets qui me protègeront un peu de la boue et ma pélerine sponsorisée par une grande marque jaune suisse. Toujours la même ambiance dans le festival. Résolument détendue, une bonne ambiance suisse-allemande et cool dans toute l’enceinte. Malgré la pluie qui se fait insistante à l’approche des Roots, le public se masse dans un état d’esprit je-m’en-foutiste et totalement festivalier. Les Magicrays jouent sur la Waldbühne qui, il faut le rappeler, est une scène dédiée principalement aux groupes suisses, à l’INTERIEUR de l’enceinte du festival. Le groupe lausannois sera d’ailleurs le chanceux de la journée puisqu’il remplacera le soir, devant quelques milliers de spectateurs, les Razorlight qui viennent d’annuler. Autre annulation celle d’IAM, mais ça on s’en fout.

Sous la tente reconvertie en spa version bain de boue, je me place devant le public pour prendre des photos. Les Sunrise Avenue sont fidèles à leur image, beaux gosses et rock néo-Scorpions, pour un public de minettes prépubères et hystériques. Par chance les barrières m’ont protégé d’un raz-de-marée puéril et boueux auquel je n’aurais sûrement pas survécu. Malgré cela, les maisons de disques encourageant à la consommation, les consoles de jeux essayant de toucher les ados avec des jeux de karaoké et du commercial à faire des crises d’hystérie post-musicales, je me suis rappelé que les rêves d’adolescentes sont malgré tout teintés de rose. Sous la tente du secteur presse, Samu Haber, chanteur des Sunrise Avenue, vient faire une partie de karaoké électronique avec la jeune gagnante d’un concours organisé par la marque. Hormis le coup un peu médiatique du fabriquant (et du groupe), comment ne pas être touché par le regard admiratif de cette jeune fille passant un moment dont elle se souviendra pendant longtemps. De quoi remettre les choses à leur place et se dire que la musique est d’abord du rêve, ou devrait l’être.

Une fois mes quelques larmes séchées, un petit verre de valaisan pour fêter le nouvel album de Gustav, chanteur bilingue, album bilingue et journaliste bilingue (surtout après du blanc). Voici l’intégralité de l’interview du sympathique Fribourgeois qui jouait dimanche sous la tente spa: Bonjour Gustav, bravo pour ton initiative d’album bilingue. G: Merci, je suis très content, mais c’est vrai que dès que l’on sort de Fribourg les gens sont moins ouverts à ce genre de choses. Désolé je dois aller, j’ai une interview.

Sur la Waldbühne, le groupe de jeunes révélations qui partagent la maison de disque avec le Fribourgeois. Rock style 60’s, un peu post-Beatles, le public adore (c.f. Gurten 2007, épisode 1).  Suivent My name is George, et les Bernois Fiji qui closent la soirée tôt dans la matinée. Car les concerts s’enchaînent. Il n’y a pas plus de deux groupes qui jouent en même temps, mais les performances sont étalées sur quatorze heures ! Au Gurten, on a ainsi de la musique non-stop de midi à trois heures du mat’

Le bilan de cette année est très positif, puisque les groupes ont donné des spectacles à la hauteur de leurs réputations, et que les programmateurs ont judicieusement choisi des groupes peut-être moins connus, mais qui étaient là pour apporter les rayons de soleil qui manquaient. Le public est également venu plus nombreux que l’année passée, et ce sous la pluie, ce qui est des plus prometteurs. Par chance, la mode était cette année aux bottes en plastiques (même le chanteur des Roots en avait !). Espérons que l’année prochaine sera celle des tongs, et que le temps suivra. Le Gurten festival n’a rien à envier aux plus grands. Beau, propre, novateur au niveau écologique (pour les détails consultez le site, c’est très intéressant), il est unique et a sa propre atmosphère. Bis närshte Jahr !

Photos ©Joël Espi

Vidéo: Sunrise Avenue "Diamonds"

About Author

Check Also

22ème édition du Festival de la Paille à Métabief les 26, 27 et 28 juillet 2024

Le Festival De La Paille 2024 se déroulera les 26, 27 et 28 juillet prochain à Metabief. …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *