The Jokers

Le joker, carte oh combien particulière, nous rend tout sourire. Il permet de reprendre l’avantage dans une situation complexe, confrontés à ce volte-face, les autres joueurs demeurent bluffés ! The Jokers, malgré l’étymologie oh combien puissante de leur nominatif, n’ont pas réussi un bon coup !    

Les cartes sont mal données dès que l’on tient entre ses mains la pochette de l’album qui représente un zombie, Docteur Rock Head, s’extirpant de sa sépulture entre les tombes de J. Hendrix et B.Scott. Et oui ! Ils ont osé cette scène d’un visuel hideux et déjà tellement jouée, alors que tant de petits malins avant eux ont fait se trémousser les morts vivants !

Le gang de Liverpool prône le rock des années septante, retour dans le passé, aux sources du boogie-rock à la AC/DC, un hard rock délicieusement old-school, qui évoque chez beaucoup la nostalgie d'une époque dorée. Malgré leur envie farouche de réussir, on découvre des chansons sans subtilité, qui les place hors jeu. Aucune innovation ne surgit de ce bruit. Et pourtant cette envie de conquérir, telle la quête du  Graal, est intense, à tel point que nos quatre anglais on réussi à se payer les services d’Andy McPherson (Eric Clapton, The Who, Barclay James Harvest) pour la production de leur album.

Heureusement pour moi, ROCK’N’ROLL IS ALIVE est scandaleusement court avec trente-quatre minutes au compteur. Certaines chansons ne dépassent pas les trente-cinq secondes… Même la défense de l’album, faite par les artistes, ici Hurst, laisse un arrière-goût de perplexité : « Nous avons connu une croissance perceptible dans les vingt-quatre derniers mois et sommes maintenant prêts à présenter un album qui porte bien son titre avec justification. Rock'n'Roll est une attitude, il est synonyme de liberté, de tolérance et d'épanouissement personnel. ROCK’N’ROLL IS ALIVE reflète parfaitement tous ces aspects. (..) Vous pouvez dire que nous sommes encore plus fiers de nos chansons d'aujourd'hui et aimons chaque note unique de ROCK’N’ROLL IS ALIVE. » Peut-être qu’il faudrait apprendre à bluffer de façon plus convaincante…?

Un album à réserver donc aux plus acharnés ! Et si, oh oui, on sait le rock’n’roll toujours bien vivant, ce n’est en tous cas pas grâce à eux !

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