C’est un signe… les éléments de Mère Nature qui se déchainent en cette soirée automnale traduisent la présence d’une mystérieuse divinité nordique venue veiller sur l’une de ses protégées. Cette dernière a trouvé refuge pour la soirée dans la petite salle lausannoise du D ! Club et n’est autre que Melissa auf der Maur, ancienne bassiste du groupe Hole et succinctement des Smashing Pumpkins

Melissa Auf Der Maur

REVIEW C’est un
signe… les éléments de Mère Nature qui se déchainent en cette soirée automnale
traduisent la présence d’une mystérieuse divinité nordique venue veiller sur
l’une de ses protégées. Cette dernière a trouvé refuge pour la soirée dans la
petite salle lausannoise du D ! Club et n’est autre que Melissa auf der
Maur, ancienne bassiste du groupe Hole et succinctement des Smashing Pumpkins.
La native de Montréal est venue nous présenter son dernière opus, ou plutôt son
dernier projet puisque l’album « MAdM » est sorti simultanément à un
film et à un comic nommés OUT OF OUR
MINDS. Eh oui ! C’est une artiste complète… en plus d’être chanteuse et
musicienne, elle a récemment endossé la casquette de réalisatrice mais elle est
aussi une photographe reconnue outre-Atlantique.

Une mystérieuse divinité nordique

C’est la
première fois que MadM, dont le nom est d’origine schywtzoise, se produit en
Romandie, pour le plus grand plaisir des « partisans » qui n’ont hélas
pas réussi à remplir les lieux. Elle rappellera par la suite, avec une certaine
amertume, qu’elle s’était vue empêchée d’honorer son invitation récente au
Montreux Jazz Festival à cause des tribulations d’Air Canada. Elle avait donc à
cœur d’offrir une première romande de haute voltige…et autant le dire rapidement,
ce fut chose faite avec le plus grand brio, tant la prestation fut belle !!

La salle est
subitement plongée dans l’obscurité…sur un fond de The Hunt, une lente montée
d’adrénaline rythmée par un pouls inquiétant, nous découvrons sur
l’arrière-scène des extraits du court-métrage « OOOM », une ode à la
mythologie nordique…dont on sent la présence sur tout le dernier album. Précédée
de ses trois musiciens, MadM arrive pour entonner l’envoutant Isis Speaks et
nous en mettre plein la figure avec la puissance de Lightning is my Girl 
et de Real a Lie, issus de son premier album AUF DER MAUR. Les bases sont
posées, le son est métallique et l’ambiance quelque peu mystique…

Un univers ambivalent et
fascinant où se côtoient apaisement et agitation, douceur et violence, amour de
la vie et attrait pour la mort

La belle nous
propose ensuite une version française de “Taste You”… son bilinguisme facilite le
contact avec l’audience… d’ailleurs elle nous rappelle que les concerts sont
avant tout un moment d’échange, elle le confirmera en venant rencontrer les
retardataires dans la salle après le show.
Les morceaux s’enchaînent à travers des anecdotes teintées d’ésotérisme et
surtout les textes de ses chansons, MadM nous offre un univers ambivalent et
fascinant où se côtoient apaisement et agitation, douceur et violence, amour de
la vie et attrait pour la mort (un affrontement des forces de création et de
dissolution propre à la mythologie nordique parait-il !). Retenons les “I Need”, “I
Want”, “I Will”, l’intermède instrumental “Lead Horse”, “Follow the Map”, “22 Below”,
“Meet me on the Dark Side” et surtout “Out of our Minds” le morceau éponyme de son
projet, un véritable voyage planant.

Les rythmes
diffèrent et le concert est très varié… la bassiste se retrouve alors seule
pour interpréter, en compagnie de Glenn Danzig (dont la voix est reprise de la
piste audio), un émouvant dialogue avec un fossoyeur, en hommage à son père
décédé. Puis elle se rappelle au bon souvenir de Hand of Doom, son cover-band de Black Sabbath, en
reprenant magnifiquement le légendaire “Paranoid”, avec une cadence très lente et
quelques riffs d’ “Iron Man”… venant au passage nous rappeler les sources de
son travail. Puis, après un intense “My Foggy Notion”, un cri strident transperce
la petite salle lémanique et vient signifier la fin de la soirée… c’est l’heure
de l’attendu “Followed the Waves”, succès du premier disque, qui permet à la
foule d’expier les dernières onces de rage qui peuvent encore l’habiter. Nous
avons droit à un petit rappel avec une chanson que MadM a écrite dans sa vie de
jeune fille, elle nous signale également qu’elle repassera par la Suisse Romande… et
on est franchement soulagé !

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