Nouvel album, nouveaux moyens, et pas de considération agraire au programme pour cette fois. Enregistré par Julien Fehlmann (Unfold, Marish) à Lausanne et ensuite soigneusement mixé par Kurt Ballou, le guitariste des légendaires Converge dans ses studios à Boston. Question distribution, la question est réglée, maintenant épaulé par le label Listenable, Kruger avance avec sa bête hybride entre metal et hardcore. D’emblée, disons-le, cet album est grand, tortueux et crade.

Kruger

Nouvel album, nouveaux moyens, et pas de considération agraire au programme pour cette fois. Enregistré par Julien Fehlmann (Unfold, Marish) à Lausanne et ensuite soigneusement mixé par Kurt Ballou, le guitariste des légendaires Converge dans ses studios à Boston. Question distribution, la question est réglée, maintenant épaulé par le label Listenable, Kruger avance avec sa bête hybride entre metal et hardcore. D’emblée, disons-le, cet album est grand, tortueux et crade.

Deux ans après le très suédois, mais néanmoins excellent Cattle Truck, Kruger se remet à table et offre neuf décharges qui éclipsent un peu plus l’aspect rock’n’roll pour faire ressortir un côté plus lourd, plus sombre. Du metal, oui, mais intelligent à l’instar d’un Mastodon, les géants du metal moderne. La production est monstrueuse – le mastering a été effectué par le seigneur Alan Douches, qui a notamment collaboré avec les trop talentueux Snapcase. Le tout est parfaitement maîtrisé – quelle rythmique – bref, l’histoire commence plutôt bien pour nos cinq Lausannois. Cet album regorge d’influences diverses, mais plutôt sombres et oppressantes. On pensera notamment à Breach ou aux vétérans névrosés de Neurosis. Ce disque est lourd, mais pas seulement. Les quelques rares envolées lyriques à la manière d’un Cult Of Luna nous permettent de souffler, un instant, au beau milieu de cette boucherie sanguinaire.

Les titres s’enchaînent vite et bien, pas d’interlude inutile. L’auditeur est transporté dans un univers sombre et oppressant, entre  hardcore gras à souhait qui bastonne, – "Ammunition Matters" pour n’en citer qu’un seul –  et accalmie post hardcore, on pensera notamment au génial «Holy Fire». Epique et finalement fabuleux, qui doit autant à la métallurgie épaisse et grasse qu’à la science hypnotique du post rock. Avec cet album, Kruger offre une leçon en la matière. À ranger entre Coalesce et Isis.

Un must.

kruger.ch

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