Withechapel part en Live !

À une époque pas si lointaine (2000) les jeunes cadors de Killswitch Engage arrivaient avec un album éponyme qui allait changer pour toujours la donne du métal. En mélangeant la brutalité du trash avec la musicalité du heavy, le tout combiné à la créativité du mélo, le death metal allait prendre une tout autre tournure. 

J’avais 18 piges et une énorme trique à l’idée d’aller me fracturer la nuque (et celles des autres aussi !) en concert sur ces sons roboratifs et entêtants. Triste n’est-ce pas ?

Quelque 4 ans plus tard (2004) les américains publiaient The End Of Heartache sur lequel excellait l’immense Howard Jones

Il m’aura fallu trois ans de plus pour entendre quelque chose d’équivalent en termes de sensations avec les homologues américains de Whitechapel, je parle bien sur de The Somatic Defilement (2007).

Que les choses soient dites : en termes de deathcore Whitechapel dit la loi. Parfait hybride entre le punk et le death, les breaks furieux, emmenés par des riffs lourds, voire ultra-lourds, mettent au tapis la plupart des combos qui cherchent à atteindre ce niveau d’intensité. Évidemment il est toujours possible de mettre la barre brutale un peu plus haute avec les russes de Slaughter to Prevail (présents à l’édition 2024 du Hellfest) ou encore en termes de raffinement technique avec The Faceless et son mentor (gourou?!) Michael Keene. 

Bref, si ce sous-genre est devenu un genre à part entière avec ses chapelles et ses curés, en presque 20 ans d’existence, je crois pouvoir dire qu’on tient là l’une des plus grosses révolutions depuis le trash ricain, tant ce style a apporté en termes de son, composition, gimmicks, attitudes. On peut dire que Whitechapel, porte bien son nom en se posant comme les papes du deathcore. D’ailleurs, qu’on parle de Deathcore, métal moderne, screamo, crunkcore, les américains sont partout et nulle part.

Ce dernier album live nous livre un témoignage solide, faisant la part belle, pour l’essentiel, aux deux derniers albums : The Valley et Kin.

Ce live enregistré en 2022 est intense, puissant, brutal, mais sombre, et ça n’est pas le très lourd « When a Demon Defiles a Witch » qui ouvre le bal qui nous fera dire le contraire. Les riffs de guitare déchirants, de Ben Savage et Alex Wade nous donne le tournis en moins d’une minute. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le très en forme Bozeman nous livre une prestation gutturale, massive et ténébreuse. Les growls profonds « Brimstone » emmenés par l’alternance de mélodies accrocheuses, limites « post » et les riffs palm mutés contribuent à la construction de l’impressionnante identité sonore du combo.

Le propos s’assagit quelque peu avec « Hickory Creek » : voix clean, riffs qui trainent, mélodies suaves, je l’ai dit, les américains sont partout et nul part.

« Anticure » et « Orphan » sont du même acabits puisqu’ils voient les ricains s’adonner à l’exercice de la balade avec beaucoup de conviction, non sans rappeler un certain Parkway Drive

Seule petite ombre au tableau, les changements assez récurrents aux futs ces dernières années. 

En effet, à ce jour, difficile de dire lequel des deux monstres, Rudinger ou le musculeux Ben Harclerode prendra le trône ! Et Dieu m’en est témoin : on ne badine pas avec les baguettes !

Comme je le disais au début de cette chronique, ce sous-genre est certainement le plus novateur de ces vingt dernières années. Une pierre de plus à l’édifice avec cet album live qui sortira donc le 26 janvier. 

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