Sutcliffe

Clairement plus proche de Téléphone que de Noir Désir, Sutcliffe débarque avec un album de rock français qui risque de faire parler de lui. Ces 5 jeunes garçons ont tout pour eux (talent, charme et insouciance) et un disque de cet acabit fait drôlement plaisir à nos vieilles oreilles ravagées. Le groupe sort donc FAUT PAS CRISPER LE VOISIN et s'offre une première carte de visite réellement intéressante. On a envie de citer un tas d’influences lorsqu’on parcourt cet album. Si Téléphone vient rapidement à l’esprit, certains groupes anglais sont aussi à la fête. On pense notamment à Oasis, aux Rollings Stones (si si !) ou encore au courant que proposent les Arctic Monkeys. Rien que ça ? C’est vrai que c’est sans doute prétentieux de comparer ces gamins aux plus grandes stars de rock, mais plongez-vous dans cet album et vous ne pourrez pas nier ces influences. Le nom du groupe est aussi particulièrement intéressant. Connaissez-vous Stuart Sutcliffe ? Un mec, peintre à la base, qui a joué de la basse une année avec les Beatles. En fait, il ne savait pas trop jouer, c’était embêtant. Et il est mort à 21 ans, ce qui est encore plus embêtant… Le nom du groupe est plutôt bien trouvé.

L’album commence par "Hello", un titre très Stonien avec un riff et un son qui sortent des 60’s ou 70’s. En deuxième plage, c’est le single "L’Espace d’un Moment" qui fait son apparition. Très bon titre entrainant qui sonne plus moderne et qui s’écoute en boucle. Quand les mecs ralentissent un peu le tempo ou privilégie l’acoustique (C’est moi ton rêve, Le Code du Dancefloor, Dans ton Ombre, Les Filles) et par conséquent vire dans quelque chose de plus pop, on ressent une touche d’Oasis avec un chant que ne renierait pas Jean-Louis Aubert.

 

 

On découvre en fin d’album, trois titres signés de la plume de Boris Bergman, célèbre parolier (Bashung et tant d’autres) qu’on ne présente plus. Ces morceaux donnent un second souffle à l’album, l’écrivain a bien su capter l’univers du groupe. Les textes autour de la gente féminine mélangés à un esprit rebelle ou bad boys sont amusants. On est plus dans quelque chose de juvénile que de poétique, mais ça passe bien et on se laisse surprendre en train de fredonner ces chansons qui collent à la peau des jeunes rockeurs et qui n’ont aucune autre prétention.

Quant à l’éternel débat sur l’état du rock français, on ne va même pas tenter d’y répondre. Fuck. On s’est bien senti à l’écoute de FAUT PAS CRISPER LE VOISIN et c’est ce qu’on demande. Ni plus, ni moins. Merci les gars, éclatez-vous et continuer à faire du rock français qui sonne bien.

 

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