Nadéah Miranda est Australienne, donc, jolie (et oui !), joviale, drôle et extravagante. Sur scène, elle danse, sautille et envoûte le public comme un petit diable… Mais elle est aussi, et surtout, dotée d’une belle voix jazzy, pop-folk accrocheuse et chaude. VENUS GETS EVEN revendique clairement les influences de la chanteuse : jazz, swing, gospel, blues et pop. C’est sympathique, trop quelque fois.
Le jazz tout d’abord, comme sur "Odile", titre festif, dynamique et rythmé, ou "At The Moment" qui sonne comme du cabaret, mais en moins réussi. Les ballades (Suddenly Afternoons est sans aucun doute la plus belle de toutes avec ce piano tout en ondulation) sont à la fois délicates et évanescentes (Tell Me ou Song I Just Wrote). Cependant, trop de douceur peut aussi mener à une surdose de guimauve (I Burned A Cowboy At The Melbourne Airport). Et là, au milieu de ces tempos lents, elle surprend avec "Whatever Lovers Say", très pop (quoique banale dans la conception), "An Asylum On New Year’s Eve" qui éclate comme une bulle de champagne pop aux accents slaves avec une envolée de violons bienvenus (et qui a touché ma corde slave sensible) et "Hurricane Katrina" qui est définitivement cabaret et prouve, là, la belle maîtrise de la jeune femme.
La surprise parfaite vient, pour ma part, de "Scary Carol" à la sonorité hip hop. Cela étonne, détonne avec une belle voix, une rythmique parfaite et un final amusant avec la reprise de "Santa Claus Is Coming To Town" ! Un titre exquis qui est encore meilleur en live (cf. la vidéo). Assurément, Nadéah enflammera la scène et, est une bien plaisante révélation. Cette combinaison entre les univers musicaux différents, l’appui d’un chef d’orchestre et d’un excellent pianiste a donné un album enthousiaste et nerveux. Elle respire à la joie de vivre et l’amour du chant.
En définitive, Nadéah livre un album sympathique (mais sans surprise), très tendance musicalement, un brin passéiste avec une voix chaude, vibrante et charmante. Cela démontre bien le potentiel de l’Australienne.