Votre webzine préféré, cher lecteur, va une fois de plus vous surprendre, car nous sommes présents jusqu?au fin fond de la Roumanie, à quelques kilomètres de la Moldavie. L?occasion de voir Phoenix (à ne pas confondre avec leur homonyme français), le plus grand groupe de rock roumain ne se présente pas tous les jours, et nous ne l?avons pas manqué.

Lords of Rock en Roumanie

Votre webzine préféré, cher lecteur, va une fois de plus vous surprendre, car nous sommes présents jusqu’au fin fond de la Roumanie, à quelques kilomètres de la Moldavie.
L’occasion de voir Phoenix (à ne pas confondre avec leur homonyme français). Le plus grand groupe de rock roumain ne se présente pas tous les jours, et nous ne l’avons pas manqué.

Avant d’écrire quelques lignes sur le concert en lui-même, revenons un instant sur l’histoire de ce groupe atypique.
Pour cela, il faut remonter le temps jusqu’au début des années 60 à Timisoara, à l’ouest de la Roumanie. Comme souvent dans le milieu du rock, l’histoire du groupe débute lorsque quelques étudiants décident de jouer de la musique ensemble. Une carrière en Roumanie se profile, mais il n’est pas évident d’être artiste sous une dictature communiste. Bien que populaire, le groupe subit des interdictions de l’Etat et est considéré comme anticonformiste.
En 1975, Nicu Covaci, le leader du groupe, a quelques problèmes avec la police communiste et il renonce à sa nationalité roumaine. Il part ensuite en Europe « libre » durant plus d’une année et décide d’aider ses amis musiciens à fuir la dictature. Pour cela, il retourne d’abord en Roumanie. Il passera à nouveau la frontière pour sortir du pays en cachant ses camarades dans des box Marshall. Toute la bande se dirige en Allemagne où ils se sépareront pour jouer dans divers groupes de musique.
En 1988, ils se reforment en Allemagne et 2 ans plus tard ils peuvent rentrer en toute tranquillité dans leur terre natale. La révolution de décembre 89 enterrera Ceaucescu et la dictature communiste. Le peuple est libre, le rock est libre ! Depuis un peu plus d’une quinzaine d’année, Phoenix continue sa carrière entre albums et concerts pour le plus grand bonheur des jeunes et des moins jeunes. 

Le 23 octobre dernier, Phoenix était donc à Iasi, jolie ville universitaire du nord-est de la Roumanie. La Casa de Cultura est presque pleine lorsque Nicu Covaci apparaît sur scène sous les acclamations du public. Il présente le groupe qui joue en première partie, 15 Grade, des jeunes d’une vingtaine d’année. Les trente minutes de concert sont agréables, le groupe alterne entre punk rock anglais et rock roumain. Le public est réceptif, mais attend avec impatience la tête d’affiche.

Finalement, Phoenix arrive sur scène. Les cinq à dix premières minutes sont une introduction instrumentale et le groupe enchaîne sur "Nunta" (le mariage), un de leur plus grand tube. Le public, jusque là assis, se lève et se regroupe devant la scène.
Ensuite, les titres varient entre nouveautés et vieux morceaux de l’époque, dont les célèbres "Timisoara" (ville de leur origine), "Mugur de fluier " (la flûte du bourgeon) et le merveilleux "Negru Voda" (le prince noir) qui clôt la première partie du concert.
Le public réclame encore quelques titres et les musiciens reviennent pour une vingtaine de minutes. Le concert se termine en apothéose avec "Andri Popa" (le prêtre André). Les petits jeunes de 15 Grade viennent sur scène avec quelques toms de leur batterie pour rythmer ce dernier morceau et pour donner au public un final explosif.  

Chaque spectateur repart avec un DVD 4 titres, des mélodies plein la tête et les oreilles qui sifflent. Il est vrai que le niveau sonore était élevé, mais par contre, la qualité du son était remarquable. Les spectateurs rentrent aussi en sachant qu’ils viennent de voir ou revoir le groupe de rock le plus mythique de Roumanie. Tous les Roumains connaissent Phoenix, leurs morceaux passent régulièrement dans les boîtes de nuit, et même les gens qui n’apprécient pas le rock respectent le groupe.

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